La grogne ne s’estompe pas

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Les enseignants du primaire appellent à un énième débrayage national, aujourd’hui, et menacent d’aller vers une grève illimitée si leurs revendications ne sont pas prises en charge. En effet, la Coordination nationale des enseignants du primaire ne compte pas faire marche arrière et est décidée à durcir le ton, tant que ses revendications ne sont pas satisfaites. Pour cela, les établissements du cycle primaire sont de nouveau paralysés, aujourd’hui, au niveau national. La Coordination a également parlé d’une «marche nationale qui aura lieu le 17 du mois en cours à partir du siège de l’annexe du ministère de l’Éducation nationale jusqu’au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN)», a-t-on lu dans le communiqué de l’organisation syndicale.

Elle a outre cela dénoncé «le silence et l’indifférence de la tutelle quant à nos revendications légitimes, en dépit de plusieurs actions de protestation organisées depuis plus de quatre mois», tout en déplorant «la fermeture des portes du dialogue avec les enseignants grévistes et le recours à des pratiques abusives et illégales pour casser ce mouvement de grève». Face à cet état de fait, cette entité syndicale menace de radicaliser son mouvement de protestation.

«Si nos revendications ne seront pas prises en charge, les enseignants comptent aller vers une grève illimitée et boycotter les examens du deuxième trimestre», a-t-elle mis en garde, ajoutant que «si les portes du dialogue ne seront pas ouvertes, les enseignants ont décidé d’organiser une grève de 13 jours reconductible, dont la date sera déterminée ultérieurement». Quant aux revendications mises en avant par les grévistes, on citera, entre autres, «la révision des programmes pédagogiques», «la révision des calendriers des vacances et de la rentrée scolaire pour les régions du sud du pays» et «la modification du statut particulier» de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire, au même grade de base.

De même, les enseignants frondeurs ont exigé «la diminution du volume horaire», «l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis sa sortie, en 2014, le recrutement de superviseurs, afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines, pour permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques», en plus de «la création de nouveaux grades d’enseignant pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique (sport)».

Samira Saïdj

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