Plusieurs dizaines de salariés des entreprises Numilog, Baticompos et Numidis, basées à Bouira et relevant du groupe industriel Cevital, ont organisé jeudi dernier une marche qui les a conduit de la place de la maison de la culture «Ali Zaâmoum» vers la cour de justice afin de réclamer «la libération immédiate et inconditionnelle du PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab».
Les employés protestataires qui ont été rejoints par des élus du RCD ont dénoncé, ce qui a été qualifié de «cabale» contre Issad Rebrab suite à sa mise sous mandat de dépôt mardi dernier et son incarcération dans la prison d’El-Harrach, dans le cadre d’une enquête liée à de «fausses déclarations relatives aux transferts illicites de capitaux de et vers l’étranger, surfacturation d’équipements importés et importation de matériels d’occasion alors qu’il avait bénéficié d’avantages douaniers, fiscaux et bancaires».
Les manifestants, qui ont aussi brandis des banderoles hostiles au pouvoir politique en place, ont aussi appelé à un changement politique radical et à l’instauration d’un système judicaire indépendant et juste : «Nous réclamons une justice de transition démocratique, pas une justice de revanche politique contre des hommes d’affaires honnêtes et qui ont payé le prix cher des blocages, injustices de l’équipe de l’ancien Président de la République.
Nous nous demandons pourquoi la justice a fait ressortir une affaire vieille de plus d’une année et la mettre au même pied d’égalité avec des affaires liées à d’énormes détournements de l’argent du pays. Le PDG de notre groupe a toujours été honnête et n’a jamais triché avec les lois de son pays, la preuve, il n’a même pas été mis sous la coupe d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN), comme ça a été le cas pour la plupart des hommes d’affaires proches de l’ancien cercle présidentiel.
Les employés du groupe réclament sa libération immédiate et le déblocage des nombreux projets bloqués arbitrairement par l’ancienne administration, et ce, afin de permettre au groupe de poursuivre ses missions pour le développement économique et la création de richesses et d’emplois ! », nous a déclaré l’un des fonctionnaires protestataires. La marche s’est terminée vers 13h avec une prise de parole au niveau de la cour de justice de Bouira. A noter qu’à Tizi-Ouzou, une autre marche de soutien à l’homme d’affaire incarcéré, Issad Rebrab, a drainé des milliers de citoyens à l’appel de la direction de la JSK qui a mobilisé staff technique et joueurs. Les marcheurs ont battu le pavé depuis l’université de Mouloud Mammeri jusqu’à la cour de justice à la sortie ouest de la ville.
Oussama K.