Il y a des chantiers qui s’étirent en longueur à n’en plus finir. La maison des Jeunes de Bouhamza en est un exemple édifiant. Le projet a traversé le temps. Son inscription remonte à l’année 2006. 13 longues années après, soit l’espace de plus de deux mandatures, on en est toujours au stade de chantier, qui plus est à l’arrêt.
«On a voulu faire les choses en grand, mais avec de petits moyens. L’idée était intéressante mais encore fallait-il avoir les moyens de la concrétiser, ce qui n’était pas le cas», rappelle un élu local, indiquant que la structure qui a pris forme est plus imposante que celle initialement prévue. «Il en a résulté que plusieurs enveloppes financière ont été injectées dans ce projet, sans parvenir à le mener à bon port», relève-t-il.
Le responsable de l’APC souligne que la municipalité est en attente d’une rallonge budgétaire sur les programmes sectoriels pour couvrir les travaux d’achèvement de cet ouvrage. «La trésorerie de notre commune ne permet pas de supporter le coût d’un tel projet, alors que les crédits reçus dans le cadre des PCD n’arrivent même pas à financer les projets sensibles, tels que l’AEP et l’assainissement», poursuit notre interlocuteur.
Réagissant par rapport à ce projet d’équipement public, un citoyen de Bouhamza, résidant au centre du chef-lieu communal, estime que cette situation traduit «une gestion approximative des affaires publiques et un manque de coordination entre les différents intervenants». «A la fin, ce sont nos jeunes qui subissent les contrecoups de l’administration», déplore-t-il.
N. M.