Les émigrés, après des mois de labeur, quand ce ne sont pas des années, en Europe ou en Amérique du nord, retrouvent leur terre natale, l’Algérie, pour des vacances d’été. Ceux de la commune d’Ath Braham, dans la daïra de Beni Ourtilane sont revenus en masse cette année pour retrouver leurs familles et leur région, réputée pour ses montagnes, son soleil, son air pur, sa verdure à perte de vue, un endroit où il fait bon vivre. Une région fière de sa culture et de son passé. Les responsables locaux essayent tant bien que mal d’accueillir les visiteurs dans de bonnes conditions, en mettant en valeur toutes les potentialités touristiques existantes. Un projet a été retenu, celui de la réalisation d’un complexe touristique qui comprendra 12 chalets, comprenant chacun trois grandes chambres, genre suites hôtelières pour les familles, une cuisine collective, une salle d’exposition des produits du terroir, agricoles et artisanaux, une salle d’informatique (médiathèque), une salle de jeux (billard) et un terrain de sport. Avant que les travaux de ce complexe ne soient achevés, il est envisagé de créer un jardin de loisirs pour les randonnées pédestres pour les vacanciers. « C’est une petite pinède située à proximité du complexe que nous mettrons en valeur. Le projet comportera des plateformes de jeux pour d’enfants, une fontaine, un square aménagé en bancs et tables en bois avec des allées ornées de fleurs de chaque côté ainsi qu’un parking pour les voitures », a déclaré le maire de cette commune. Et il ajouta : « Nous avons déjà dans le cadre d’un échange culturel, reçu durant la première quinzaine du mois de juillet, des jeunes de Timimoune, venus jouir des plaisirs de la nature sauvage qui donne du baume au cœur ». Avec ses sites magnifiques et variés, Ath Braham, a acquis ses lettres de noblesse en se hissant au rang d’un phare touristique de qualité. Il n’y a pas que les émigrés qui reviennent dans leurs contrées, beaucoup de familles vivant à Alger retrouvent aussi leur commune en été. Cela est perceptible sur les routes où l’on croise des voitures immatriculées dans quelques départements français et plusieurs villes d’Algérie, notamment Alger. Les animations festives dans la journée sont dominées par les cortèges nuptiaux en grand nombre sur les routes et ruelles des villages, créant parfois des embouteillages montres. Les soirées aussi ne manquent pas d’animation. Depuis l’Aïd, les disques-jockeys ont refait leur apparition, même si certaines familles préfèrent le mode traditionnel en organisant un « Ourar », des chansons interprétées par des femmes. Mais c’est bientôt la rentrée sociale et scolaire, la commune se videra de ses hôtes et retrouvera sa léthargie… en attendant l’année prochaine.
L.Beddar