Une hausse sensible des prix de produits de consommation est constatée à Larbaâ Nath Irathen ces jours-ci. Il s’agit essentiellement des fruits et légumes et des viandes (blanches et rouges). Une flambée qui inquiète plus d’un, d’autant plus que l’on est aux portes du mois sacré. Ils sont donc nombreux à se plaindre de la cherté de la vie et de l’érosion du pouvoir d’achat, parallèlement à un chômage galopant qui fait des ravages parmi la jeunesse locale.
En effet, il n’est pas rare de croiser un père de famille en quête d’un poste d’emploi dans cette commune. Les chantiers étant pour la plupart à l’arrêt pendant la saison humide, rares sont les entrepreneurs qui recrutent de la main-d’œuvre hors saison estivale. Ce qui ne fait qu’accroître la mal-vie des nombreux sans-emplois, notamment ceux ayant des familles à charge. Pour les petites bourses, le peu de revenus dont ils disposent s’évaporent en un rien de temps à la défaveur de la flambée des prix des produits de large consommation, comme les légumes, les légumineuses, les pâtes, l’huile, et la semoule. «Le porte-monnaie est sans cesse malmené.
La vie devient dure, surtout pour ceux ayant des enfants à charge», commente un commerçant qui se dit «peiné» de constater le nombre croissant des pères de famille qui sollicitent des achats à crédit. Affirmant son marasme, un père de famille, âgé à d’à peine 40 ans, raconte son «clavaire» : «Cela fait des mois que je cherche du travail, mais en vain ! Même les chantiers de la localité n’embauchent plus. Pis, même pour les travaux de champs, pourtant trop demandés en cette période, on ne veut pas m’embaucher sous prétexte que le saisonnier est chèrement payé.
Les propriétaires des champs s’acquittent des travaux eux-mêmes». «Par ces temps de vaches maigres, ajoute-t-il, de nombreuses ménagères confectionnent du pain elles-mêmes et autres galettes traditionnelles et en revendent l’excédent. Ce qui assure à leurs foyers un certain revenu, toujours bon pour couvrir des besoins».
Youcef Ziad.