La mouche de l’olive fait des ravages

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L’apparition de la mouche de l’olive cette année ne semble préoccuper outre mesure les autorités concernées. Pourtant, l’ampleur des dégâts qu’elle a causés sur les oliveraies est alarmante.

D’aucuns à M’Chedallah se demandent comment se fait-il que les services agricoles n’aient mis en place aucun dispositif de veille, outre les quelques pièges, somme toute inefficaces, posés en début de saison. Ces moyens rudimentaires serviraient, soi-disant, à détecter le parasite qui affecte l’olive pour un éventuel épandage d’insecticides adéquat.

Une source proche des services agricoles affirme que rien n’est encore entrepris en vue de protéger les récoltes. Rappelons que, cette année, cette bestiole n’a épargné aucune commune. La récolte a été durement touchée, dans la mesure où plus de 70 % de la production a été altérée.

Les grains d’olives contaminés se détachent de la branche avant la maturité complète et s’assèchent rapidement, du fait que la mouche pond ses œufs à l’intérieur même du grain. Après l’éclosion des œufs, les larves se nourrissent de la chair de l’olive.

Aussi, pour espérer un quelconque résultat et réduire les dégâts sur les prochaines récoltes, le traitement des oliviers doit être mené à terme avant la formation complète des grains d’olives.

Notre source affirme que la subdivision agricole de M’Chedallah n’est équipée d’aucun matériel pour déclencher l’opération de lutte contre la mouche de l’olive, laquelle nécessite de grands moyens, tels que des camions épandeurs, inexistants au niveau à Bouira, qui est pourtant l’une des wilayas les plus riches en matière de production oléicole.

Rappelons qu’en 2000, quand sévissait l’épidémie de la Bleue tongue, qui a décimé le cheptel ovin, des camions épandeurs ont été dépêchés de la wilaya de Tizi-Ouzou pour aider à lutter contre la mouche porteuse de cette maladie.

En parallèle, les services agricoles ont doté toutes les communes de pulvérisateurs à dos à moteur en vue de traiter tous les points d’eau et les lieux pollués pour l’éradiquer. Une opération qui a réduit les forces de nuisance de cet insecte, qui ne s’est manifesté de nouveau que six ans plus tard, soit en 2006, mais avec beaucoup moins d’ampleur.

Les fellahs espèrent que les organismes étatiques directement concernés prendront les dispositions nécessaires en cas de réapparition de la mouche de l’olive ou tout autre nuisible la saison prochaine.

Oulaid Soualah

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