La pollution menace les terres agricoles

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A Thameur, village relevant de la commune de Bouira, la pollution a pris des proportions alarmantes. A l’origine de ce phénomène, la prolifération inquiétante des dépotoirs et décharges sauvages. En effet et partout à travers le village, notamment à sa périphérie, de vastes terrains sont transformés en dépotoirs, où sont acheminés chaque jour des tonnes de déchets ménagers et autres gravas. C’est le cas de ce vaste terrain se trouvant aux abords de la RN 5, passant par la localité, qui a été transformé, en décharge sauvage.

Sur des centaines de mètres carrés, des détritus de tous genre et des gravas jonchent les lieux et offrent un décor hideux à la vue des centaines d’usagers de la RN 5 de passage par la localité. En plus de détériorer l’image de la localité et contribuer à la dégradation du cadre de vie de ses habitants, cette décharge sauvage représente un danger sur les vastes terres agricoles alentours et les cultures céréalières et de la pomme de terre. La pollution pourrait aussi être à l’origine de la contamination de la nappe phréatique.

Un peu plus au Sud, aux abords de l’autoroute Est-Ouest, d’autres dépotoirs ont vu le jour. Là aussi, un décor hideux s’offre à la vue des usagers de l’autoroute. Pourtant, d’après les villageois, le ramassage des ordures est continuellement assuré par les services de la commune de Bouira. Des moyens de collecte existent bel et bien à Thameur mais cela n’empêche pas la prolifération des dépotoirs sauvages dans cette localité. «Le phénomène des dépotoirs sauvages remonte à très longtemps et témoigne d’un manque manifeste de civisme chez certains habitants.

A terme, la pollution générée par cette multiplication de dépotoirs pourrait engendrer un désastre écologique, d’autant plus que la localité est située au cœur du plateau d’El-Esnam, qui s’tend sur plus de 2 000 ha de terres agricoles hautement fertiles», a confié un habitant de la localité. Et d’ajouter : «Des mesures doivent être prises en urgence pour stopper cette pollution à grande échelle menaçant les habitants et l’agriculture.»

Il convient de signaler que des opérations d’éradication de ces dépotoirs, notamment celui sis au Nord de la localité, aux abords de la RN 5, ont été menées par le passé. Mais à peine les lieux sont débarrassés des saletés que l’acheminement des déchets et gravas reprend de plus belle. Il faudra peut-être mener des actions de sensibilisation, auprès des populations, sur les conséquences ravageuses de ce phénomène pour réveiller les consciences, a-t-on suggéré.

Djamel M.

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