Une rencontre entre le chef de daïra et une coordination représentant des comités de villages de la commune de Maâtkas a eu lieu la fin de la semaine passée au siège de la daïra où les problèmes relatifs au développement local ont été passés en revue.
Lors de cette réunion, les représentants des comités de villages ont voulu d’abord faire le point sur l’état des projets discutés avec le même responsable auparavant et de leur état d’avancement. La première préoccupation sur laquelle les participants ont insisté et qui semblait la plus urgente en est l’implantation d’un poste avancé de la protection civile.
Le chef de daïra s’est voulu rassurant en informant les présents que toutes les formalités et le choix de lieu d’implantation, qui a eu l’aval de la commission concernée, sont désormais chose acquise et que l’étude qui donnera suite au début des travaux interviendra incessamment. Quant à la brigade installée provisoirement dans la région à l’école de Bouhamdoune pour parer à toute urgence, il s’est voulu aussi rassurant en arguant qu’à la rentrée scolaire, un autre siège sera trouvé à celle-ci «qui va continuer à assurer son rôle en attendant la concrétisation du poste avancé», assurera-t-il. Ensuite c’était un autre secteur non moins important qui est la santé qui a été au centre des préoccupations.
À ce titre, les représentants des villages ont signalé, entre autres, quelques manques au niveau de la polyclinique du chef-lieu, comme les pannes du fauteuil dentaire et du groupe électrogène. Dans le même secteur, ils ont relevé le non fonctionnement d’une salle de soins, parmi les trois qui existent localement. D’autres doléances ont été exprimées à l’occasion, comme cette appréhension née des rumeurs de la rétrocession de la bibliothèque communale au profit de l’extension de la polyclinique.
«Nous avons déjà sacrifié la bâtisse qui devait abriter la maison de la poterie pour l’impératif sécuritaire et nous ne voulons plus voir les infrastructures culturelles et socioéducatives affrétées pour autre chose. C’est à l’État de régler le problème du foncier pour l’implantation des projets dont la région a besoin», ont argumenté les présents pour exprimer leur vœu de voir cette structure garder sa vocation initiale, «il ne faut créer le vide culturel», ont-ils soutenu.
L’état général des routes, l’état d’avancement de la fibre optique, la réfection des conduites d’AEP en PHD, l’assainissement ainsi que le volet culturel ont été aussi les sujets abordés lors de cette rencontre. Sur ce dernier point, les présents ont exprimé toute leur inquiétude quant au sort du patrimoine de la région, la poterie plus précisément, menacée sérieusement de disparition.
Ils se sont demandés quelles retombées avait donc eu le festival de la poterie instauré par les pouvoirs publics cela fait plus d’une décennie et pourquoi la non réalisation du musée destiné à cet art et promis depuis longtemps. La réunion qui a eu lieu dans un climat convivial et pendant laquelle l’APC a brillé par son absence s’est achevée sur la décision, telle que promise par le chef de daïra, de la tenue d’une réunion avec les directeurs de l’exécutif de la wilaya des secteurs concernés par les doléances exprimées.
Rabah A.