Par S. Ait Hamouda
Comme attendu et sans surprise, Bouteflika a annoncé qu’il se porte candidat à la présidentielle du 18 avril 2019. C’est dans un message adressé à la Nation qu’il a révélé son intention d’être, éventuellement, le magistrat suprême de l’Algérie.
Aussi, il prévoit, dans la cas où il serait élu, d’initier dès cette année une conférence nationale inclusive qui aurait pour objectif l’élaboration d’une «plate-forme politique, économique et sociale», voire «proposer un enrichissement de la Constitution». C’est en quelque sorte un programme qu’attendent les Algériens, et il revient sur des désidératas que les citoyens n’arrêtent pas de soutenir.
Les uns par la constituante et d’autres à travers un modus vivendi entre enfants d’un même pays. Ce modus vivendi s’appréhende comme un enrichissement de la Constitution qui fera de l’Algérie un territoire où il fait bon vivre, et où tout le monde trouvera ce qui lui convient en tant que ressortissant de ce pays.
L’objectif est défini comme résolution adéquate et invariable, qui mènerait l’Algérie vers des horizons superbes, plus vers la «harga» et le désespoir. La candidature du Président peut signifier le bien et la vision, entre toutes les autres, d’une oasis paisible, ainsi que le souhaitent les Algériens de tous bords.
Qu’ils soient politisés ou pas, ils aspirent à vivre dans un pays qui promet à ses ressortissants le bonheur et la manière idoine d’exister et d’espérer non pas subsister, mais seulement être en mesure d’aimer et d’être aimé dans le pays qu’ils ont choisi comme le leur. Cela ne va pas nuire, bien au contraire.
L’Algérie ne peut pas sombrer, comme le souhaitent ses ennemis, dans l’impossible destin d’une République bananière. Elle a des femmes et des hommes qui y tiennent et qui l’aiment comme ils n’ont pas connu de meilleurs «ouled Dzayer».
Il va de soit que la prochaine présidentielle sera un test pour le pays, qui est dans les yeux de certains un pays où règnent la gabegie et le copinage. Mais dans d’autres cas de figure, les observateurs y voient une dissolution de l’APN et la conférence nationale inclusive comme une assemblée constitutive.
S. A. H.