La prodigalité des Algériens fait mal !

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Par S Ait Hamouda

Le gaspillage est devenu une fatalité incompressible chez nous. Il y a ceux qui achètent au lieu de ce dont ils ont besoin, dix à quinze baguettes, ceux qui prennent 4 à 5 sachets de lait, 50 kg de farine ou de semoule. Et ne vous demandez pas la raison, elle est connue de tout le monde. Tout simplement parce que les prix des produits de première nécessité, entre autres ceux cités plus haut, sont soutenus par l’État. Normalement, on doit faire très attention à cette prodigalité de mauvais alois et être un peu plus économe.

Cela dit, il arrive qu’on ne prête pas garde à ces petites dépenses qui sont pour certains insignifiantes, alors que pour d’autres, elles ne sont même pas mais alors pas du tout rassurantes ni pour le présent ni pour l’avenir. L’Algérien est dépensier, voire plus. Il fait montre d’une prodigalité incroyable, plus c’est cher plus ça l’attire. Il n’aime pas les choses à bon prix. Comment alors expliquer ce comportement de «panier percé» chez lui ? Il procède d’une manière peu commune à claquer l’argent et d’une moralité dépensière à outrance.

On le voit à sa façon singulière de se conduire avec ses deniers, comme s’il les avait ramassés dans la rue. Il dilapide son argent sans se soucier des lendemains qui ne chantent pas. Et si demain par nécessité économique, l’Etat doit par obligation cesser de soutenir ces aliments, que se passera-t-il ? Certainement l’irréparable. On les verra, sortir dans la rue et manifester. Quoi qu’il soit, la situation où l’on se trouve appelle à beaucoup de pondération, de circonspection et surtout de parcimonie. Ainsi, on sera en équilibre dans nos dépenses et peut-être un peu plus heureux.

Les Algériens sont notoirement connus pour leurs largesses et leurs profusions exagérées à la dépense. Ce qui représente, chez tous les peuples du monde, une façon de prendre ses précautions avant la dèche. Et quand arrive l’instant où le pays va mal, on saura quand même préserver l’Algérie des malencontreuses aventures de la banqueroute et le pays des affres de la pauvreté.

S. A. H.

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