À Aït-Smaïl, la caroube est un produit du terroir par excellence, qu’on n’a pas pu bien exploiter. Son arbre, le caroubier, demeure parmi les moins abattus par les paysans. A vrai dire, son emplacement en pleine forêt a favorisé sa survie, au dépend de plusieurs arbres fruitiers proches des habitations et des terrains de construction. Et comme à chaque mois d’août, durant lequel les caroubes mûrissent à point, la récolte de ce fruit bat son plein à Aït-Smaïl.
Ces arbres sont si abondants chez certains paysans, qu’ils leur permettent d’engranger des millions après avoir vendu toute leur récolte. Sachant que le kilo de caroube varie actuellement entre 60 et 80 DA, un seul sac de 50 kg est équivaut à 4 000 DA, au maximum. A noter qu’un caroubier adulte donne jusqu’à 4 quintaux, lors des meilleures saisons. «Même si quelquesuns de mes caroubiers ont attrapé une maladie étrange et que plusieurs facteurs ont été défavorables, la récolte de cette année a été bonne», a affirmé un jeune propriétaire de caroubiers.
D’autre part, si la récolte n’a pas été satisfaisante pour tous les paysans, c’est en partie à cause du phénomène du vol qui a fait des ravages, cette année, à Aït-Smaïl. En effet, et bien qu’ils veillent sur leurs champs, les propriétaires de caroubiers n’ont pas échappé à la ruse des voleurs, majoritairement des adolescents. «Nous avons tout fait pour éviter que les voleurs accaparent nos produits, mais sans réussite. Je pense que la solution à ce problème ne réside pas dans la surveillance permanente des champs mais plutôt dans l’éducation de la société», dira un paysan de la région.
M. K.