La rencontre de concertation entre les trois dynamiques de la société civile et acteurs de la classe politique issus de l’opposition, prévue initialement hier à la Safex d’Alger, est reportée au 24 août prochain, «faute d’autorisation de l’administration», ont indiqué hier les organisateurs, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’UNPEF à Alger.
«Au moment où le pouvoir fait la promotion de son offre de dialogue, la réalité est tout autre, elle contraste avec le verrouillage du débat public, des médias, du dialogue dans la société», a indiqué Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et membre actif du Collectif de la société civile. Le représentant du pôle syndical, Lyes Merabet, a indiqué, pour sa part, qu’il était impératif de «dialoguer avec tous et sans exclusion et de dresser des passerelles afin de trouver une solution à l’impasse dans laquelle se trouve le pays». Pour lui, «l’Algérie est, de fait, dans une «période de transition depuis juillet dernier» et que le prochain chef de l’État fera face à «de grandes difficultés, notamment économiques, qu’il faudra dépasser».
Pour rappel, près de 80 organisations ont pris part à cette initiative de la société civile, enclenchée le 15 juin dernier lors d’une conférence, au cours de laquelle a été dévoilée une feuille de route. Celle-ci propose d’aller vers une période de transition qui sera supervisée par une instance présidentielle ou une seule personnalité consensuelle, pour une période ne dépassant pas six mois. Il est suggéré de former un gouvernement de compétences nationales et de mettre en place une instance d’organisation des élections constituée de figures de la classe politique et des personnalités nationales.
La feuille de route a recommandé en outre l’ouverture d’un dialogue global avec les acteurs de la classe politique, la société civile et des activistes du Hirak. Les auteurs de la feuille de route ont prévu aussi l’organisation d’une Conférence nationale regroupant toutes les parties, pour garantir une transmission souple du pouvoir.
A. C.