La route nationale n°18, reliant la ville de Bouira à Aïn Bessem en passant par Aïn Lahdjar, enregistre au quotidien un trafic immense et surtout de nombreux goulots d’étranglement.
Selon les automobilistes, parfois il faudrait plus de trente minutes pour traverser une ville comme Aïn Lahdjar où la circulation est perturbée chaque jour. La situation se corse davantage tous les mercredis, jour du marché hebdomadaire des véhicules d’occasion. «Le mercredi, les bouchons s’allongent sur plusieurs kilomètres à hauteur de Aïn Lahdjar», confie un automobiliste qui emprunte cette route quotidiennement pour rejoindre son poste de travail, à Bouira.
Et d’ajouter: «Les autres jours de la semaine, le même problème se pose surtout aux heures de pointe. Les usagers vivent un calvaire à cause des bouchons sur la RN18, qui devient de plus en saturée». Si des embouteillages se forment à hauteur de cette ville les mercredis, c’est parce que le marché des véhicules d’occasion se trouve juste aux abords de la route nationale.
Les habitués de ce marché, qui prennent d’assaut les accotements de la route et tous les recoins de la ville, se garent parfois à même la chaussée, ce qui affecte la circulation automobile. Sans oublier ces véhicules qui accèdent ou quittent le marché, créant des ralentissements. A l’exiguïté de la route s’ajoutent des stationnements anarchiques. L’absence de raccourcis et d’une voie d’évitement de la ville n’aide pas beaucoup les choses.
Car cela pourrait soulager les automobilistes et diminuer la pression sur la RN18. Pour beaucoup d’usagers de cette route, l’emplacement de ce marché est carrément à revoir car celui-ci pose un vrai problème. «Il faudrait que les responsables de la commune songent à délocaliser ce marché vers un endroit plus approprié à la place de l’actuel site», suggère un automobiliste.
Il faut signaler que les mêmes bouchons se forment à hauteur du village de Saïd Abid où un site de l’informel gêne beaucoup la circulation automobile. A peine l’automobiliste libéré des embouteillages d’Aïn Lahdjar, il tombe vite dans un autre à Siad Abid. Du coup, d’Aïn Bessem à la ville de Bouira, il faudrait plus d’une heure de temps alors que normalement, le trajet s’effectue en une demi-heure.
Ce trafic est le résultat d’une expansion fulgurante du parc automobile de ces dernières années, et, malheureusement, la route n’a pas été réaménagée en double voie pour pouvoir accueillir plus de véhicules. Il convient de signaler qu’un projet de dédoublement de cette route a été à maintes reprises évoqué au niveau de la wilaya. Cependant, crise économique oblige, ce projet semble ajourné, en attendant une amélioration de la situation financière.
De ce fait, les automobilistes continuent de vivre un cauchemar au quotidien sur cette route. A noter aussi que le contexte économique que traverse le pays a fait que des projets de réhabilitation de nombreuses routes nationales, qui se trouvent dans un état déplorable, attendent un lancement de travaux depuis près de deux ans.
Djamel M.

