Les habitants de Tiaâssassin, au nord de la commune d’El-Esnam, ont procédé, hier matin, à la fermeture de la RN33, menant à la station climatique de Tikjda.
Par leur action, ils ont voulu s’insurger contre «l’arrêt des travaux de réalisation du projet du gaz et la pénurie d’eau potable». Ainsi, les protestataire ont usé de pneus brûlés, de pierres et autres branchages pour fermer la route, provoquant le blocage de la circulation automobile. Sur une larde banderole qu’ils ont déployée, on pouvait lire : «Le village Tiaâssassine, isolé et marginalisé». Concernant le projet de raccordement au gaz de ville, les villageois ont expliqué : «Il est à l’arrêt depuis janvier 2019 et peine à être réceptionné.» On a aussi appris que le taux d’avancement des travaux est de 80%. S’agissant de la pénurie d’eau potable, nos interlocuteurs ont indiqué que «cela fait plus de six mois que le problème perdure sans qu’aucune mesure ne soit prise pour y remédier».
A l’origine de cette pénurie, une avarie sur le réseau qui attend toujours d’être réparée, ont-ils précisé. Les villageois demandent à présent l’intervention rapide des autorités de wilaya pour la prise de mesures urgences, afin de solutionner les deux problèmes qui n’ont, selon eux, que trop duré. Il convient de signaler que l’origine du blocage du projet du gaz à Tiaâssassin est un litige opposant le village de Slim, commune de Haizer, et celui de Tiaâssassin, commune d’El-Esnam. Le même litige a causé le blocage d’un projet d’AEP, au profit du village Slim. A ce sujet, le maire de Haizer, Akli Abeddou, avait déclaré, récemment, dans un entretien à la Dépêché de Kabylie, que le litige entre les deux villages a été réglé, suite à une réunion de médiation. L’édile communal avait aussi souligné que «les deux projets bloqués, à savoir celui du gaz de ville à Tiaâssassin et de l’AEP à Slim, démarreront en même temps».
Djamel M.