L’ADE tarde à prendre la main

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Des élus membres du bureau exécutif de l’assemblée communale d’Ath Mansour, une commune sise à l’extrême est de la wilaya de Bouira, nous ont fait part récemment, d’une contrainte majeure dans la gestion du réseau d’alimentation en eau potable dans leur commune notamment sur le volet de l’entretien et de la distribution. Nos interlocuteurs expliquent que la gestion de l’eau est confiée sur délibération du mois de février de l’année en cour à l’Algérienne des eaux (ADE), qui tarde selon eux à se manifester sur le terrain, malgré une instruction verbale du wali, déjà informé de cette situation.

On nous apprend qu’un litige a éclaté auparavant, entre l’ADE et les citoyens d’Ath Mansour en 2016 lors de l’installation d’un premier quota de 1040 compteurs, suite à quoi, les premiers citoyens bénéficiaires, ont refusé de s’acquitter des redevances de cette opération, prétextant du très faible débit de l’eau qui arrive dans leurs robinets. En réaction, l’ADE a suspendu à cette époque l’installation du reste des compteurs au nombre de 5000, selon le recensement établi pour couvrir les 15 000 habitants de la commune. Notons que la commune d’Ath Mansour est alimentée à partir du transfert d’eau du barrage «Tilesdit» et ce, après la réalisation du canal de transport et de plusieurs réservoirs dont la gestion est confiée à l’ADE.

Les élus d’Ath Mansour affirment que cette institution livre à l’heure actuelle un débit de 1250 m3/jours alors que les besoins réels sont à hauteur de 2500 m3 par jour. Nos interlocuteurs diront que jusqu’au jour d’aujourd’hui, c’est l’APC qui assure la gestion, l’entretien et le suivi des ouvrages sachant que l’ADE pose comme condition préalable, le règlement des anciennes redevances pour d’abord mener à terme l’installation des compteurs restants et prendre en main entièrement la gestion de l’AEP dans cette commune, c’est ce qu’affirment du moins les élus. Une demande rejetée par les citoyens, qui ont déjà des compteurs, qui forment moins d’un tiers de la population de cette commune.

Ces derniers voient mal comment payer la consommation de l’eau tandis que plus de 70 % des résidents de la municipalité la reçoivent toujours gratuitement. Par ailleurs, des citoyens d’Ath Bouali, deuxième agglomération sur le plan démographique après le chef-lieu de commune, que nous avons rencontrés devant le siège de la mairie d’Ath Mansour, nous ont fait part d’une rupture de l’AEP depuis le jour de l’Aïd. Les élus de cette commune ont assuré qu’un litige entre deux quartiers du chef-lieu communal à propos de la distribution de l’eau, est à l’origine de cette coupure. Nos interlocuteurs ont aussi affirmé que l’APC procédera à la régularisation de cette situation dans les plus brefs délais.

Oulaid Soualah

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