Quel sort pour l’ancienne gare routière ?

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L’ancienne gare routière de Bouira est l’exemple parfait de l’insalubrité dans un environnement encore plus hideux. Les quais et les bancs vandalisés prouvent là encore le peu d’attention que portent les pouvoirs publics à une infrastructure qui gagnerait à être réhabilitée, en urgence. Une agence où passent jusqu’à maintenant plusieurs bus et fourgons de voyageurs des localités d’El- Esnam, Aïn Turk, Ath Laâziz, El-Hachimia, Oued Rekham, Aomar, Saïd Abid et Oued El- Berdi. Cela représente plusieurs centaines de voyageurs transitant par ce lieu mal famé, où SDF, aliénés, ivrognes et autres marginaux se côtoient au quotidien.

En cette période hivernale, où à 7h00 le jour n’est pas encore levé, les voyageurs sont peu rassurés, notamment les femmes. De surcroit, l’absence d’éclairage publique ne permet guère de traîner dans les parages, en présence également de meutes de chiens errants, qui en ont fait leur repère. Les chauffeurs de taxi, stationnant dans l’enceinte de cette infrastructure, n’ont eu de cesse, eux aussi, d’interpeller les autorités, afin d’installer les commodités d’usage, au niveau de cette agence. «Il n’y a ni robinet d’eau ni sanitaires.

Ce ne sont pas des conditions idéales pour travailler», s’est insurgé un des chauffeurs de taxi, qui voient leurs chiffres d’affaire sans cesse baisser à cause de cette situation. Il ne faut pas oublier non plus que les clandestins garés en face leur causent énormément de tort. Aussi, les immondices et détritus jonchent l’ensemble de cette aire de stationnement et en l’absence de sanitaires, bon nombre d’individus se soulagent derrière les arbustes hirsutes qui résistent encore à la pollution ambiante. Ainsi, des odeurs nauséabondes se dégagent en permanence, incommodant les voyageurs.

Pour rappel, cette infrastructure bâtie en R+1 a été fermée en 2017 par l’ex-wali Cherifi, après qu’un incendie s’est déclaré, au premier étage. SOGRAL avait à l’époque émis le vœu de s’occuper et de gérer de manière rationnelle cette infrastructure, mais l’APC de Bouira avait refusé de la céder. Depuis, elle est laissée à l’abandon et aucun organisme ne s’occupe de son entretien. Un laisser aller qui n’honore ni les services de l’APC ni les autorités de wilaya, alors que cette ancienne agence ô combien importante devrait refléter l’image de la wilaya et être sa vitrine.

Hafidh B.

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