L’Algérie est l’œuvre des martyrs

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Par S Ait Hamouda

L’Algérie attend l’aboutissement de sa révolution de pied ferme. Elle attend aussi que les choses rentrent dans l’ordre et que la situation n’aille pas trop traîner en longueur.

Retrouvant leur prose, les Algériens trouvent des slogans géniaux, où il n’y a pas de rhétorique oiseuse, ni de verbiage, ni ce qui s’appelle la langue de bois. Ils trouvent les mots qui frappent l’imagination mais sauvegarde l’unité du pays.

C’est ça un peuple conscient de sa souveraineté, de sa stabilité, de son vivre en paix dans «le polygone étoilé» que lui a transmis et confié le sang des martyrs.

Cependant, chacun a de la notion de «chahid» ce qui le conforte dans ses idées toutes faites ou de ses acquis de révolutionnaire. Au demeurant, on ne peut taire ce qui s’est fait durant la guerre, pour ceux qui l’ont faite, ses exactions, ses épopées, ses héroïsmes, ses souffrances.

Que ceux qui croient avoir un droit sur tous et chacun, pour le pousser vers l’impasse, doivent compter, pas seulement sur leur pouvoir, mais aussi sur le concept qu’ils ont d’eux-mêmes et aussi du peuple. Il y a de quoi se cogner le postérieur au plafond d’une cellule étroite pour comprendre, totalement ou à moitié, la philosophie depuis l’origine à ce jour et les joutes illusoires de celui qui se prend pour l’âne d’Apulée de Madore.

Il y a des moments où l’on se croit sorti de la cuisse de Jupiter alors que l’on est juste un homme, un mortel. Il se peut que distinguer la clarté des ténèbres dans la nuit par temps d’obscurité soit le fait qui voue à l’individu sa grande dextérité qui ne s’en va pas plus loin que le bout de son nez.

Ceci veut dire dans l’acception totale de la formulation déformée de la parole inventée pour dire ce qu’on ne peut prononcer, ou dire dans un speech maladroit. Que l’on émane de n’importe qui, de n’importe quoi et n’importe comment, l’essentiel est dans l’expression juste malgré le faire semblant qui trompe son monde. C’est ce qui nous manque pour l’instant, de façon à continuer à fonctionner et à œuvrer pour que vive l’Algérie.

S. A. H.

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