Devant la rareté des terrains domaniaux susceptibles de recevoir des projets de logements, l’habitat rural reste la seule alternative qui s’offre à l’APC de Derguina pour endiguer la crise du logement, qui ronge la commune. «Nous ne disposons pas de terrains domaniaux capables d’abriter des programmes de logements sociaux. Toutefois, nous pouvons régler la crise du logement à Derguina, en favorisant l’auto-construction. Pour cela, les autorités concernées doivent nous accorder un quota conséquent, qui nous permettra de satisfaire un nombre élevé de demandeurs de logements», a indiqué un élu municipal à l’APC de Derguina. Celui-ci a, par ailleurs, déploré le nombre «insignifiant et dérisoire» des aides financières attribuées à sa commune dans le cadre du Fonds national du logement (FONAL).
«Il nous a été accordé 40 aides financières, alors que le nombre de dossiers de demandes pour bénéficier de l’habitat rural dépasse les 400», a-t-on regretté. D’ailleurs, la pression sur l’habitat rural est palpable, au niveau de plusieurs communes de la wilaya, dépourvues d’assiettes de terrain relevant du domaine de l’État. A titre d’exemple, dans la commune d’Ighrem, le nombre de demandes en instance de traitement avoisine les 500. En 2019, une trentaine d’aides seulement a été distribuée à des citoyens ayant postulé pour cette formule. A Draâ El-Gaïd, l’exécutif communal refuse de distribuer un quota de 50 aides financières à l’habitat rural, accordé à la commune, au titre de l’année 2019.
Il a justifié cette décision par le nombre insignifiant de ces aides par rapport au nombre de demandes pour bénéficier de ce dispositif, déposées auprès des services de l’APC, soit près de 2.000 ! Ainsi, les maires ne cessent de réclamer la révision à la hausse des quotas des aides à l’habitat rural affectés à leurs communes. D’une valeur de 700.000 DA, cette aide permettra aux citoyens possédant des terres d’ériger leur propre habitation, au lieu d’attendre le logement social.
B. S.