L’exécutif communal de Kherrata a lancé récemment un appel en direction des services de la wilaya, sollicitant de l’aide dans la gestion des déchets ménagers. «Nous sommes lourdement handicapés par un déficit en moyens humains et matériels. Cela nous met dans l’incapacité d’accomplir convenablement cette mission de service public», avoue un membre de l’exécutif communal. «Si les autorités de la wilaya ne viennent pas à notre secours, la situation risque d’empirer les prochains mois», alerte-t-il.
Notre interlocuteur nous explique que l’équipe d’agents municipaux affectée au service de la voirie est drastiquement réduite, idem pour le parc roulant qui ne peut couvrir toute la collecte, notamment avec la multiplication des dépôts de déchets. «Nous n’avons pas la possibilité de recruter des éboueurs pour assurer correctement ce service public, ni d’acquérir des engins. Même la dotation en bacs à ordures reste très insuffisante», soutient l’élu à l’APC. Le centre urbain de Kherrata affiche une triste figure.
Des tas d’ordures jonchent les rues de la ville. Les gros gisements de déchets, générés par les différents quartiers et lotissements, ne sont que partiellement collectés et évacués par les services de la municipalité. Cette défaillance, conjuguée à la persistance des actes d’incivisme, ont contribué à rendre l’espace public laid et répugnant. La situation dans les localités périphériques n’est guère meilleure, signale-t-on.
La multiplication des dépotoirs sauvages inquiète au plus haut point la population, qui craint pour sa santé. «La commune de Kherrata ne dispose même pas d’un site de décharge approprié, pour y entreposer ces 30 tonnes d’ordures générées quotidiennement», nous indique-t-on, et «le projet de réalisation d’un CET demeure un vœu pieux».
N. M.