S. Ait Hamouda
L’avenir est on ne peut plus prometteur, qu’on le décline en chantant ou en parlant. L’avenir on le protège, comme la prunelle de ses yeux. Eventuellement, il peut arriver qu’on le bluffe, en faisant semblant d’adhérer, en amont à ses souhaits, et en aval en apportant la contradiction la plus farfelue.
Quoiqu’il en soit, que l’on anime à tous casser le schmilblick, ou que l’on fasse semblant de courtiser les porteurs d’eau, en restant sur sa soif, il arrive des moments où l’on se trompe, sans avoir à expliquer ses erreurs on faisant le dos rond à l’inattention qui se mêle des choses qui concernent la politique politicienne qui s’invite à nos joutes. Reste évidemment à interroger les premiers concernés s’ils obtempèrent à la règle de mise, dans les lois et celles prévues par la moralisation sociétale.
Convenu ce qui a été en sourdine, sans trop élever la voix, sans crier à tue tête. Il faudra susurrer ses maux et ses mots à l’oreille de celui qui croit entendre, celui qui pense bien faire sans bouger le petit doigt, à celui qui cogite en silence la prochaine manifestation sans dire le moindre mot, sans soupir, sans plainte. Voilà qu’on l’ignorant dans sa totalité on perd l’essentiel et l’accessoire, le providentiel et le malvenu, l’acquis est ambivalent, il tient lieu d’accès aux exagérations qu’elles soient de bon temps ou de grisailles.
Le moment est, à toutes les saisons, opportun dans ses équinoxes dérangées et ses solstices barbelées, les plus grands bouleversements de l’univers. Seulement, lorsqu’on soulève des montagnes, on doit s’attendre aux pires catastrophes. Nonobstant ce qu’on pense, il advient des créatures bizarres, fantomatiques, à l’allure pas humaines du tout, inspirées de la divine comédie de Dante Alighieri ou de «l’épitre du pardon» d’Abu-l-Ala al-Maari. Que l’un au tournant d’un virage, en épingle à cheveux, a mieux négocié et que l’autre a raté totalement en se retrouvant dans les décors. C’est ce qu’on attend de l’avenir immédiat. Le chemin de croix et l’enfer au bout de la quête éperdue sans avenir et sans présent.
S. A. H.