Le caractère pacifique intact

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Des dizaines d’étudiants et d’enseignants de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira ont organisé, hier, une marche à travers les rues du chef-lieu de la wilaya, pour réclamer «un changement démocratique réel». Cette nouvelle manifestation des étudiants s’est ébranlée à partir du principal campus de l’université de Bouira, en passant par la Cour de justice, la cité ouest et la rue Harkat jusqu’au siège de la wilaya et l’esplanade de la maison de la culture.

Les manifestants ont assuré leur soutien aux revendications populaires du mouvement du 22 février. Ils ont aussi réclamé le départ de l’actuel gouvernement, du Premier ministre et du Président par intérim, et aussi la libération de l’ensemble des détenus politiques emprisonnés dans le sillage du mouvement populaire. Pour les manifestants, il s’agit d’un premier pas qui fera assoir un dialogue politique serein pour une transition politique. Par ailleurs, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de «fuite vers l’avant» et de la «sourde oreille» des décideurs politiques face aux revendications populaires : «On dirait que nos décideurs sont dans une autre planète !» a ironisé un étudiant du département de l’économie, avant d’enchainer : «Les revendications du peuple sont claires et légitimes.

Nous réclamons le départ de tout le système politique et son remplacement par un État de droit et de justice. Nous ne sommes pas contre le dialogue ni contre les élections, mais nous voulons construire les bases d’une démocratie réelle et solide. La nouvelle République doit être issue réellement d’une base populaire et démocratique, car nous avons marre des discours creux et de la démagogie».

Par ailleurs, les étudiants ont aussi dénoncé «les tentatives de division et les nombreuses campagnes d’intox», perpétrées par des «cercles occultes», notamment en envahissant les réseaux sociaux de fausses informations : «C’est une véritable contre-révolution orchestrée, organisée et financée par des cercles occultes. Malheureusement, les auteurs de ces campagnes de propagande ne mesurent pas la gravité de leurs actes et doivent eux-aussi être arrêtés et jugés dans les tribunaux, car c’est la cohésion sociale qui est en jeux», dira une étudiants du département de journalisme.

Cette dernière a également appelé à la préservation des acquis du mouvement populaire et de permettre aux Algériens de se constituer dans des cadres organisés en toute liberté et transparence. Cette marche a pris fin à la mi-journée et aucun incident n’a été signalé.

Oussama Khitouche

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