À l’occasion de la sortie de son nouveau clip cinématographique, Tasekurt, le chanteur Yacine Zouaoui évoque dans cet entretien l’expérience du clip et son objectif à travers sa réalisation.
La Dépêche de Kabylie : Votre nouveau clip cinématographique fait le tour des réseaux sociaux. Comment vous est venue l’idée de le faire ?
Yacine Zouaoui : Il y a d’abord la chanson «Tasekurt» que des amis m’avaient proposé en 2010 de reprendre lors de ma visite au Canada. Chose que j’ai faite, puisqu’elle était incluse dans mon album «Laman» sorti en 2014. Quant à l’idée d’en faire un clip cinématographique, elle date de 2016. Moi et mon ami, le réalisateur Toufik Guellati, nous nous sommes dit pourquoi ne pas tenter cette expérience, ce travail inédit, avec cette même chanson qui a d’ailleurs plu à beaucoup de gens.
Un objectif désormais atteint ?
Absolument. Je voulais de tout cœur rendre hommage à la femme algérienne qui a tant souffert et subi durant la guerre de libération, et à la jeunesse qui était dépossédée de tout. Comme c’est un hommage, bien évidemment, à notre maître Dda Slimane. Même la date de la sortie de ce clip n’est pas fortuite, puisqu’elle coïncide avec le centenaire de sa naissance et avec Yennayer aussi.
Avez-vous rencontré des soucis pour la réalisation de ce clip qui a enfin vu le jour…
Ce n’est pas évident pour un chanteur tout seul de venir à bout de ce mégaprojet. Bien que certains aient carrément refusé de contribuer à la naissance de ce clip, d’autres étaient bel et bien là à nos côtés et nous ont porté main forte.
Avez-vous essayé de le présenter à la télévision ?
J’ai essayé de le faire parvenir à plusieurs chaînes. Bien que c’est un travail qui a coûté des millions de dinars, dès le début j’ai décidé de l’offrir comme cadeau à tous les Kabyles où qu’ils soient sur cette planète. La meilleure récompense que je ne pourrais avoir, c’est tout cet écho, tous ces remerciements et encouragements de la part de milliers de gens à travers le monde. Même le neveu de Slimane Azem a tenu à m’écrire et me féliciter pour ce travail gigantesque qu’on vient de réaliser.
Ça vous a pris combien de temps ?
Presque trois ans. Nous sommes allés doucement en prenant tout le temps nécessaire pour l’élaboration de l’idée, le filmage, l’analyse, le montage… Il y a des séquences qu’on a filmées mais qu’on a dû supprimer par la suite. Tout a été étudié à l’aide de la commission d’écoute.
Un dernier mot…
Je remercie vivement tous ceux qui m’ont aidé pour la réalisation de ce clip, particulièrement le réalisateur, Tais Production, Général Emballages et tous mes amis.
Entretien réalisé par M. K.