S’il est vrai que l’école primaire Mohamed Belmahdi d’Ath Abdellah, à Tafoughalt, relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa, a été quelque peu délaissée, les membres du comité de village d’Ath Moh Oussalem ont initié, vendredi dernier, une opération de nettoyage et d’embellissement des murs de l’établissement. «Le portail de l’établissement a fait polémique à la veille de la rentrée. La mairie en a ramené un nouveau que l’on a aussitôt placé. Quelques opérations de réfection ont été aussi engagées.
Sinon, l’état général de cette école est comme celui de tous les établissements de la commune», indique le directeur de cette école primaire, Madjid Lanani, suite aux images diffusées par une chaîne de télévision privée à propos de l’établissement qu’il gère. «Dans toutes les écoles de la commune, il y a des manques. En tout cas, la rentrée scolaire a eu lieu le jour J. Je rassure aussi l’opinion que notre école est la seule à servir des repas chauds dès le premier jour de la rentrée. Ailleurs, les élèves n’ont eu droit qu’à des repas froids et l’inspecteur des cantines scolaires peut en témoigner», poursuivra-t-il.
Interrogé sur le manque du personnel, il dira que la nouvelle équipe d’enseignantes donne déjà de très bons résultats. «Nous avons un personnel complet. Les nouvelles enseignantes ont repris le flambeau. Je dirais que nos élèves ont un très bon niveau», confiera-t-il. De leur côté, les membres du comité de village ont consacré leur week-end à l’embellissement de l’établissement. «Les enfants aiment beaucoup les couleurs. Il faudra quand même les mettre dans un joli décor.
C’est pourquoi nous avons pris l’exemple sur les parents d’élèves de l’école primaire Salemkour qui ont repeint les murs extérieurs et fait des dessins ludiques sur la façade de l’établissement», se contentera de souligner un participant. C’est aujourd’hui dimanche, premier jour de semaine, que les écoliers découvriront le nouveau visage, plus accueillant et joyeux, de leur école. Il est à noter que cette dernière comprend 80 élèves qui bénéficient tous, comme l’a souligné le directeur de l’établissement, de repas à la cantine.
«Cela fait maintenant vingt-trois ans que cette école a été mise en service. C’est normal qu’il y ait des manques. Cependant, nous veillons toujours à les combler», conclura le chef de cet établissement. Pour mémoire, la création de école primaire a énormément soulagé les écoliers qui étaient, jusque-là, scolarisés dans l’école Frères Salemkour, distante de plusieurs kilomètres.
«Il a fallu vraiment batailler à l’époque en 1990 pour arracher ce projet d’autant plus que l’argent manquait et les propriétaires terriens étaient opposés au choix de terrain effectué par la commission. Dieu merci, maintenant, notre village a trois écoles primaires», se souvient un ex-membre de l’association Tiwizi, à l’origine de la demande d’inscription des écoles d’Ath Abdellah et d’Iâzavène, parce que l’école-mère Frères Salemkour buttait sur un sureffectif d’élèves qui imposait la double vacation.
Amar Ouramdane