Le nouveau virus apparu le mois dernier en Chine où il a fait neuf morts, a gagné d’autres pays en Asie et ailleurs avec un cas détecté aux Etats-Unis, suscitant une inquiétude internationale.
Après l’Australie, le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et Taïwan, les Etats-Unis ont annoncé mardi un premier cas de maladie. Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années, originaire de Wuhan et résidant près de Seattle, dans le nord-ouest des états-Unis. Arrivé le 15 janvier sans fièvre à l’aéroport de Seattle, il a lui-même contacté dimanche les services de santé locaux après avoir constaté des symptômes. Il a été hospitalisé par précaution et restera à l’isolement pendant encore au moins 48 heures, selon les autorités sanitaires. Pas plus loin qu’avant-hier, le dernier vol en provenance de Wuhan a été accueillis par une cohue des gens des médias à l’aéroport de Roissy (France) qui a décidé de suspendre les liaisons aérienne avec cette contrée. Des cas suspects enregistrés en France, particulièrement à Paris ont été traités avec une extrême précaution indiquent les services infectiologies en alerte en prévision du pire.
Des mesures sanitaires ont été mises en place au niveau des aéroports français ou un mouvement d’appréhension est perceptible. Sachant que de nombreux migrants chinois, désormais nombreux sur les chantiers algériens, et partant en Kabylie, ne font de leur atterrissage à Paris qu’une escale pour prendre la correspondance vers les aéroports algériens, il est clair, que ce n’est pas du tout à écarter que le virus ne soit transporté sur le sol national. Et comme la communauté chinoise, nombreuse du reste à travers les nombreux programmes de logements ou encore au niveau des pénétrantes autoroutières, que ce soit à Tizi-Ouzou, Bouira ou Béjaïa, pour ne parler de ces chantiers très en vue, partage de près ces espaces avec la main d’œuvre algérienne, il y a là une situation qui incite à une vigilance particulière, quand bien même un dispositif de prévention viendrait à être observé au niveau des aéroports. Car il ne faut pas perdre de vue, en plus de cette importante communauté chinoise active en Algérie, il y a aussi un bon nombre d’opérateurs algériens qui entretient des échanges avec leurs homologues chinois. Et qui dit échanges dit forcement déplacements. Cela dit, le virus ne semble pas encore du moins constituer une préoccupation en Kabylie.
Dans les cafés maures des villages, jeudi au soir, rapportent nos correspondants à travers les localités, on parlait plus de la marche du lendemain (du vendredi) que du virus. En Chine, le bilan du nouveau coronavirus ne cesse de s’alourdir, faisant jusqu’ici neuf morts et contaminant au moins 440 personne, a déclaré mercredi le vice-ministre de la commission nationale de la Santé, Li Bin, lors d’une conférence de presse à Pékin. Près de la moitié des provinces chinoises sont touchées, y compris des mégapoles comme Shanghai et Pékin. Un cas a également été décelé à Macao, capitale mondiale des jeux d’argent. A cet effet, M. Li a annoncé des mesures de prévention telles que ventilation et désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux. « Des détecteurs de température corporelle pourront également être installés dans les sites très fréquentés », a-t-il annoncé. Pour sa part, le président chinois a appelé à « enrayer » l’épidémie, à l’approche du Nouvel an chinois samedi, qui fait craindre une accélération des contaminations.
Par ailleurs, de nombreux pays ayant des liaisons aériennes directes ou indirectes avec Wuhan, la ville à l’épicentre de la maladie, ont renforcé les contrôles des passagers à l’arrivée, puisant dans leur expérience de l’épidémie du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003, un virus de la même famille. A noter pour rappel que Pékin a bien confirmé que ce nouveau coronavirus était transmissible entre humains. Dans ce contexte, Zhong Nanshan, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi soir que la transmission par contagion entre personnes était « avérée ». Pékin a annoncé mardi qu’il classait l’épidémie dans la même catégorie que le Sras. L’isolement devient ainsi obligatoire pour les personnes chez qui la maladie a été diagnostiquée. Des mesures de quarantaine peuvent être décrétées. Sur 8.096 cas, le virus du Sras avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon les chiffres de l’OMS.
Nadia L. et Aps.