Suite au danger d’effondrement qui le menaçait, le bureau de poste d’Aïn El-Hammam n’a pas été complètement déménagé. Le service courrier demeure dans les anciens locaux. Cependant, les usagers, désireux de retirer leurs lettres et autres paquets, sont priés de frapper… à la fenêtre. Deux agents préposés au courrier attendent derrière les barreaux, face au public qui se masse sur…le trottoir.
Qu’il pleuve ou qu’il vente, les usagers de la poste patientent dehors. Mieux encore, les titulaires de boites postales doivent remettre la clé à la préposée au courrier qui se charge d’en retirer les lettres. Quant au secret pour lequel certains se sont abonnés, personne n’en a cure. Il faut également disputer une portion de trottoir aux clients du DAB (distributeur automatique de billets) qui y conserve également sa place. Ses usagers subissent également une longue attente dans le froid. Malades et personnes âgées ne peuvent compter que sur la résistance de leurs jambes.
Et l’on apprend qu’Algérie Poste a décidé de faire payer un peu plus ses clients. En effet, le coût de location d’une boîte postale, porté à mille dinars par an depuis deux ans, vient d’augmenter d’une manière qui laisse perplexes les usagers. «Pour que mon épouse ait le droit de recevoir son courrier dans ma boîte, j’ai été contraint de m’acquitter de deux cents dinars supplémentaires. Une somme exigée également pour chaque enfant ou ascendant. Nous sommes huit dans la famille. Il nous faut donc payer 1 000 dinars plus sept fois le forfait supplémentaire», s’exaspère un usager.
A. O. T.