Le cours a chuté mardi dernier

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À Bouira et à l’instar des autres wilayas du pays, le prix de cette devise a connu avant la remontée du week-end, une nouvelle baisse mardi dernier au marché noir, en passant de 197 DA à 195 DA contre un euro, alors que le prix dépassait les 210 DA il y a à peine quelques mois.

Au marché parallèle de la devise, les revendeurs expliquent cette baisse par le retour des immigrés au pays, ces derniers alimentent le marché parallèle avec de la liquidité. Une perte de 02 DA sur chaque euro échangé qui peut à première vue être perçue comme insignifiante si l’on omet de ramener ce modeste différentiel aux véritables dimensions de ce marché informel. Le dollar américain vit également le même scénario.

Le billet vert valait 171 dinars ce matin à la vente sur le marché parallèle. Même chose pour les autres devises qui ont également connu une légère baisse, à l’image du dollar canadien, échangé à 132 dinars et de la livre sterling cédée à 213 dinars. Mieux encore, et selon certains revendeurs que nous avons interrogés hier à Bouira, cette tendance à la baisse va se poursuivre durant les prochains jours, et la forte demande pour la devise enregistrée ces jours, notamment pour les Hadjis, ne va pas affecter cette courbe descendante. Cette tendance est expliquée par ‘’l’arrêt des transferts illégaux des devises vers l’étranger’’, chose qui a équilibré le marché et l’économie nationale.

«Grâce aux nouvelles mesures administratives et à la lutte acharnée contre le transfert illicite des devises, la valeur du dinar s’est un peu stabilisé. Ça reste insuffisant par rapport à la chute vertigineuse qu’a connue la monnaie nationale ces dernières années, mais la courbe s’est renversée et c’est déjà un pas important», nous a expliqué hier un revendeur de la cité ouest. Cependant, des clients nous ont signalé un problème de manque de liquidités sur le marché, malgré cette baisse des prix.

Certains clients, qui sont obligés de passer par le marché noir pour acquérir des devises, ont même dénoncé une ‘’pénurie préméditée’’ orchestrée par les revendeurs : «Ça fait plusieurs jours que j’essaye d’acheter de l’euro à partir des réseaux du marché noir ici à Bouira, mais en vain ! Même si les prix sont à la baisse, on ne parvient pas à acheter de la liquidité sur ce marché, et si on trouve, ce serait une somme vendue qui ne dépasse pas les 200 euros ! Il faut connaître un revendeur pour pouvoir acheter ici à Bouira ! Cette pénurie est préméditée puisque les liquidités n’ont jamais manqué sur le marché noir. Désormais, l’ouverture de bureaux de change est plus qu’urgente», nous a expliqué Kamel, un jeune universitaire qui se prépare à s’inscrire dans une université française.

Oussama Khitouche

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