Le manque d’assiettes de terrain se dresse en obstacle devant le développement local dans la commune d’Ighil Ali, située à 93 km au Sud-ouest de Béjaïa. Le relief montagneux et difficile d’accès de cette localité n’est pas fait pour arranger les choses, surtout aux collectivités locales, qui, pour asseoir des projets structurels comme les équipements publics ou les logements sociaux, ont besoin de poches foncières, ce qui pose problème, car les terrains à bâtir sont très rares dans ces contrées perchées. «Plusieurs projets de construction de parcs immobiliers sont suspendus, car nous n’avons pas de terrains pour les construire», regrette-t-on au niveau de l’APC.
À l’instar des logements publics de type LPA (logement promotionnel aidé) dont la daïra d’Ighil Ali n’a bénéficié d’aucun quota, et ce à cause justement de ce lancinant problème du manque de foncier. Par ailleurs, la majorité des terrains existant dans cette commune relève du domaine familial privé et la vente des terrains à bâtir se fait de façon très «chiche», dit-on. «Et encore, pour asseoir un projet public, l’APC a besoin d’enveloppes financières faramineuses pour l’achat des terrains, ce qui n’est pas dans ses cordes», se désole-t-on.
En tout cas, le double chef-lieu de daïra et de commune d’Ighil Ali en pâtit de cette situation peu reluisante qui n’est aucunement faite pour arranger les choses. Les demandes sur le logement public, notamment social, explosent littéralement dans cette localité se chiffrant par centaines alors qu’en parallèle, l’offre est en pleine stagnation». Par ailleurs, l’APC lorgne du côté de la localité de Boni, sise à 25 km d’Ighil Ali, où il y a des terrains pour asseoir des parcs immobiliers, mais là encore «les sollicitations auprès de la wilaya sont restées lettre morte», dit-on.
Syphax Y.

