Par S Aït Hamouda
Le dialogue, on ne fait qu’en parler, à tort et à travers, chacun le pressent comme il l’entend. Les uns le considèrent inclusif et d’autres le voient exclusif dans ce sens que, les pourparlers, devraient se faire entre gens de bonne compagnie.
Cela va certainement nous mener vers des finalités abracadabrantes, si tant est le, ou les dialogues, aura lieu dans cette Algérie qui geigne pacifiquement. Surtout en ces moments d’incertitudes, où chacun voit midi à sa porte. Il va de soit que ce que propose «le forum pour le dialogue», l’apaisement et un dialogue qui n’exclut personne, et ce que dit «l’alternative démocratique», formée du RCD, du FFS, du PT, du PLD, du PST, du MDS et de l’UCP, qui entend au préalable «la libération des détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’arrêt immédiat du dispositif répressif et de l’instrumentalisation de la justice, le départ du régime et de ses symboles». Ce qui signifie, de prime abord, que je t’entends que strictement comme tu m’entends et au diable ce que tu considères comme une rencontre inclusive, où tous les partis intégristes seront acceptés comme alliés, démocrates et tutti-quanti.
Selon la règle, il faudrait mettre tout ce beau monde d’accord. Il faudrait les concilier les uns et les autres et leur trouver un dénominateur commun pour qu’ils puissent discuter ensemble. Là, l’imbroglio est sérieux et lui trouver une solution serait à tout le moins bien délicat, en la demeure. Ce qui va gêner ces pourparlers ce sont les mésententes et les différences de vues entre les formations politiques et la société civile.
Nonobstant, toutes ces tapes à côté, il y a tout de même des positions à rapprocher, des contradictions à aplanir et des visions mutuellement à définir pour le bien du pays. La démarche qui consiste à dire l’inverse de l’autre est contre-productive, forcément, lorsqu’on cherche à semer des embûches aux positions de son vis-à-vis reste pour l’instant d’un antidémocratisme de mauvais alois et de plus ne peut mener qu’à éterniser la crise. Ce qu’il faut pour l’instant, c’est chercher à dialoguer sans plus.
S. A. H.