Le FFS décide d’un «boycott actif et pacifique»

Partager

Le Front des forces socialistes (FFS) a décidé, vendredi dernier, de ne pas participer à l’élection présidentielle prévue le 18 avril prochain. Après une évaluation de la situation politique nationale, le FFS a annoncé, dans une résolution adoptée à l’issue de la réunion de son Conseil national, qu’il « ne présentera pas de candidat et ne soutiendra aucun candidat » à la présidentielle de 2019, estimant que « les conditions d’une élection démocratique, libre, honnête et transparente ne sont pas réunies ».

À cet effet, le parti appelle à un « boycott actif, massif et pacifique » du scrutin. Dans le même cadre, le Conseil national du FFS a instruit les instances du parti à « poursuivre et intensifier sa campagne de mobilisation en faveur de la démocratie », assurant que le parti « continuera son combat pour la reconstruction d’un consensus national et populaire autour de l’élection d’une Assemblée nationale constituante, » indique l’APS.

Clash Taïati – Hadj Djilani

Par ailleurs selon nos confrères d’Algérie 1, la réunion du conseil national aurait été marquée par un véritable clash qui aurait opposé Hayet Taïati, membre de l’instance présidentielle à Hadj Djilani auquel elle aurait ouvertement dénié la qualité de premier secrétaire du parti et reproché de n’avoir présenté aucun bilan.

«Conformément aux pouvoirs qui sont conférées à l’instance présidentielle par l’article 51 des statuts du parti et en tant que membre de l’instance présidentielle, je déclare qu’il est mis fin aux fonctions du premier secrétaire !», aurait-elle déclaré à la tribune avant que la rencontre ne soit interrompue brutalement, rapporte la même source.

MSP

Makri candidat

Le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abderezak Makri est annoncé candidat du parti à la présidentielle. L’information a été diffusée hier sur la page Facebook du parti. La veille le MSP a affirmé, à Alger, que sa formation politique était « concernée par l’élection présidentielle » prévue le 18 avril prochain, soulignant que le MSP « sera présent dans la construction de l’avenir du pays ».

S’exprimant lors des travaux de la session ordinaire de Majliss Echoura (Conseil consultatif) du parti, M. Makri a fait savoir que le Mouvement était « concerné par la présidentielle de 2019 et qu’il sera présent dans la construction de l’avenir du pays », ajoutant que la direction du parti « respectera » la décision qui sera prise, samedi (hier ndlr), par le conseil consultatif du parti.

« La présence du Mouvement dans la scène est motivée par la réalisation du consensus national, premier objectif du parti et qui fait l’objet de consensus au sein du parti », a souligné M. Makri, ajoutant que l’Algérie avait « besoin de ce consensus ». « Le MSP a clairement démontré lors de ses rencontres que son unique motivation était de réaliser le consensus national et d’assurer un passage sûre vers une nouvelle étape », a assuré le président du MSP.

« Nous n’avons défendu que l’Algérie, sa stabilité et ses intérêts et avons clairement démontré que le parti n’a pas de revendications personnelles ou partisanes », a-t-il lancé. Par ailleurs, M. Makri a estimé que la prochaine présidentielle était « une opportunité pour se rattraper et sortir des crises vers des horizons prometteurs réalisés par l’ensemble des Algériens ».

La prochaine échéance présidentielle doit constituer une « opportunité pour servir le pays, présenter des solutions et unir les rangs au service de l’Algérie et des Algériens », avait conclu le président du MSP.

PT

Le parti n’a pas encore tranché

La Secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a déclaré, avant-hier à Alger, que sa formation politique n’a pas encore tranché sa participation ou non à l’élection présidentielle du 18 avril prochain.

Présidant l’ouverture de la session ordinaire du bureau politique du parti, Mme Hanoune a précisé que le comité central « a décidé de reporter la prise d’une décision définitive concernant la participation à la prochaine présidentielle », vu « les positions divergentes de ses membres » concernant cette échéance électorale. La prochaine présidentielle « n’est pas une priorité à l’heure actuelle. Il faut veiller à la sauvegarde du pays, à travers un renouvellement politique, institutionnel et constitutionnel et faire en sorte que le dernier mot revienne au peuple pour définir, dans la forme et le fond, les institutions dont il a besoin pour exercer sa pleine souveraineté », a souligné Mme Hanoune.

À cette occasion, elle a réitéré l’appel du PT « à l’élection d’une assemblée constituante nationale pour réaliser des réformes politiques profondes, en adaptant le texte de cette assemblée aux derniers développements nationaux ». La SG du PT a insisté sur l’impératif « d’organiser des élections libres et transparentes qui accordent au peuple le droit de choisir celui qui dirigera le pays en toute liberté et démocratie », mettant l’accent sur « la nécessité de prendre en charge les situations socio-économique et politique du pays pour éviter une explosion populaire ».

Au plan international, Mme Hanoune a réitéré « le soutien » de son parti et « sa pleine solidarité avec toutes les voix libres de par le monde qui dénoncent la tentative de coup d’Etat au Venezuela », appelant à « tirer des leçons de cette situation pour protéger l’Algérie des dangers extérieurs qui la guettent ».

Partager