Le FFS lève la couverture politique à ses parlementaires

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Tout en dénonçant la convocation du Parlement pour demain afin d’entériner la vacance du poste de président de la République, le FFS a décidé, hier, la levée de couverture à ses parlementaires. Le Front des forces socialistes a ainsi décidé de prendre une mesure coercitive à l’encontre de ses députés et sénateurs, après qu’ils ont refusé de se soumettre à la décision, prise le 6 mars dernier, relative à la démission des deux chambres du Parlement où ils siègent.

«Le Front des Forces Socialistes a procédé à la levée de la couverture politique aux parlementaires du parti qui n’ont pas démissionné, et ce, pour non-respect de la décision relative au retrait des parlementaires du FFS des deux chambres du parlement prise par les instances politiques du parti le 6 mars 2019, conformément à la charte de l’élu et aux textes du parti», a indiqué le communiqué daté d’hier publié sur le site officiel du parti.

Excepté Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle et député démissionnaire qui est pour rappel le seul à avoir remis son mandat parlementaires, tous les députés et sénateurs du parti avaient refusé de démissionner, optant plutôt pour juste leur retrait de toutes les activités parlementaires. Insuffisant, selon la direction du parti, qui a donc décidé hier de leur lever la couverture politique, à la veille d’une réunion décisive qui devra regrouper, demain, les députés et sénateurs au Palais des Nations (Club des Pins), afin d’entériner officiellement la vacance du poste de président de la République.

Le FFS a décidé de ne pas y participer, d’où cette décision de lever la couverture politique à ses députés et sénateurs pour ne pas être impliqué politiquement si les parlementaires du parti venaient à décider de prendre part à cette réunion parlementaire. «Le peuple algérien manifeste depuis le 22 février pour exiger un changement du système et non un changement dans le système», a justifié le FFS, dans son communiqué d’hier, son rejet de la réunion parlementaire de demain, rappelant que «le peuple, dans toutes ses composantes et sur tout le territoire national, exige un changement radical du système en rejetant ses deux béquilles institutionnelles (APN et SENAT)».

Comme il remet en cause la légitimité des deux chambres du Parlement après qu’il y eut siégé ces deux derniers mandats (sic) : «Le Front des Forces Socialistes dénonce la convocation des deux chambres du parlement illégitime et impopulaire pour le mardi 9 Avril 2019, par un pouvoir autiste qui n’entend pas la voix du peuple, dans une vaine tentative de reconduire les responsables du régime, afin de le pérenniser, de le renforcer et de le consolider», estime encore le parti dirigé désormais par le signataire du communiqué, Hakim Belahcel.

Celui-ci considère, en outre, que «c’est au peuple algérien qu’il appartient de reconstruire l’Etat et ses institutions d’une manière souveraine et démocratique après 57 ans d’un régime autoritaire qui a empêché toute alternance démocratique».

M. A. T.

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