Vingt-quatre heures après la grève enclenchée par les élus et fonctionnaires de la mairie réclamant un poste de police, la section FFS, dont la majorité relative est aux commandes de l’Assemblée, a réagi en se démarquant. D’emblée, à travers une déclaration rendue publique les rédacteurs ont indiqué : «Nous, section FFS, avons lu avec stupéfaction la déclaration signée par le P/APC Abdelghani Issolah et les représentants de la section syndicale du SNAPAP, en date du 23 janvier dernier, demandant la présence de policiers pour assurer la sécurité des travailleurs. Nous ignorons son étendue et son objectif. Nous signalons que des élus de l’exécutif ne sont pas au courant de cette déclaration.»
Ils ont également informé que leur section n’a pas été consultée. «Dans la déclaration, le P/APC a appelé à la grève à partir du 2 février dans le cas où il n’y aurait pas la présence des policiers à l’APC. Halte à la politique de l’autruche et de la fuite en avant !», ont dénoncé les auteurs du document. Et de poursuivre : «Nous disons haut et fort que l’APC est un lieu public et de débat contradictoire. Pour ceux qui ont la mémoire courte, le slogan du FFS est «ni État intégriste ni État policier.» Dda L’Hocine avait dit : «Un jour, la parole reviendra au peuple.»
Ils ont de même souligné que le siège de l’APC possède des agents de sécurité recrutés pour cette fonction précise et qu’il n’y a aucune raison de demander des policiers, en tenue et armés. «Cette option est carrément écartée par nous. Nous disons au P/APC de prendre les mesures nécessaires, afin de rassembler toutes les forces vives de la commune, rehausser le niveau du dialogue et améliorer le service par une organisation efficace des tâches. La désignation de personnes capables est la pierre angulaire de toute réussite et nous en avons besoin, au sein de l’APC», ont-ils suggéré.
Et de poursuivre que les citoyens de Draâ El-Mizan ne sont pas des voyous pour demander des agents armés, afin de les contrôler. «Être disponible quotidiennement aux côtés des citoyens et employés éviterait tout recours à ce genre de pratiques révolues», ont poursuivi les rédacteurs qui ont, d’autre part, dénoncé le rétrécissement des espaces d’expression. Et de conclure : «Il est temps de s’unir et de travailler dans l’intérêt des citoyens de la commune sans exception pour atteindre les objectifs assignés, notamment assurer un logement décent aux demandeurs, réaliser les projets d’assainissement, le dallage des pistes, le bitumage des routes, l’aménagement des fontaines, veiller à la propreté des cités… ».
Il est à rappeler que les élus et les fonctionnaires sont en grève depuis le 2 février, après avoir observé une journée de protestation, le 26 janvier, suite à une réunion tenue le 23 janvier entre les membres du SNAPAP et les élus, laquelle a été sanctionnée par un P.V, signé conjointement par le maire et le président de la section syndicale communale du SNAPAP.
Amar Ouramdane

