La wilaya de Bouira est confrontée depuis plusieurs années à un problème très délicat, celui du manque du foncier. Le problème se pose partout et n’épargne presque aucune commune. À titre d’illustration dans la ville de Lakhdaria, le manque du foncier a freiné considérablement les programmes du développement ces dernières années, notamment dans le secteur de l’habitat.
En effet, ces trois dernières années, bon nombre de programmes de logements n’ont pu être lancés, faute du manque du foncier. La parfaite illustration reste le quota du programme location vente (AADL) attribué à la commune de Lakhdaria lequel, faute d’assiettes de terrain, est resté au stade d’inscription.
Il aura fallu plus de trois ans pour enfin trouver une assiette de terrain pour implanter ce projet, au grand dam des habitants de la commune qui sont des centaines à prétendre souscrire à cette formule. D’autres projets de développement étaient confrontés à la même problématique. Situation qui a amené les responsables locaux à se démener pour dégoter d’éventuelles proches pour implanter des projets. Dans la commune voisine de Kadiria, il est presque impossible de trouver un terrain pour accueillir un quelconque projet.
Bon nombre d’infrastructures publiques que les responsables locaux envisagent d’implanter dans la commune butent sur le manque du foncier, à commencer par une station de bus. Il n’existe aucune poche de terrain en ville et celle-ci est ceinturée par des terrains privés et des exploitations agricoles communes. Même si celles-ci relèvent du domaine de l’état, il faudrait de longues procédures pour l’extraction de ces terrains.
Dans la commune de Bouira, à plus d’une reprise, il a été procédé à des opérations d’extraction des terrains agricoles, pour implanter des infrastructures et autres programmes de logements. La dernière en date remonte aux années 2010 où des dizaines d’hectares de terres agricoles ont connu une extraction pour accueillir le nouveau pôle université lequel s’étend sur plus de 55 ha. Ceci dit, le recours à ces terres fait à chaque fois jaser.
Ces dernières années, le tissu urbain dans la ville de Bouira a grignoté des centaines d’hectares de terres agricoles. À l’Est de la wilaya, la commune de Chorfa en souffre aussi mais avec plus d’acuité. La preuve, aucun programme de logement n’a a été inscrit au profit de cette municipalité ces dernières années faute de terrain. Ce problème freine tout programme de développement. Pourtant la commune qui compte actuellement des dizaines d’operateurs économiques n’arrive plus à satisfaire la demande des investisseurs en matière de foncier.
Et ils sont plusieurs ces investisseurs à se bousculer aux portes de la commune dans l’espoir de se voir attribuer des terrains pour soit procéder à des extensions des unités industrielles existantes, soit pour implanter de nouveaux investissements. Etat de fait qui a contraint les élus locaux à se rabattre sur des terrains situés aux abords de l’Oued Sahel pour implanter une zone d’activités (ZAC). Mais le projet est tout le temps bloqué suite aux réserves émises par les services des ressources en eau, sous prétexte que le terrain est inondable.
Le projet est au point mort. Dans la commune voisine d’Aghbalou, le même problème est posé. Des poches de terrains recensés Vu la complexité du problème, des élus de l’assemblée de wilaya avaient préconisé récemment de recenser au préalable toutes les assiettes susceptibles d’accueillir des projets, et ce afin d’éviter les retards dans le lancement des opérations de développement ou la délocalisation de projets d’une commune à une autre.
À ce sujet, les services de la wilaya de Bouira ont indiqué récemment que cette année il a été recensé une superficie de 100 ha de terrains d’assiettes aux quatre coins de la wilaya pour accueillir les différents programmes, logements eu autres infrastructures publics. Ces terrains sont repartis sur les communes de Lakhdaria, Sour El Ghozlane, Kadiria et Bouira.
Les mêmes services ajoutent qu’en 2018, il a été dégagé une superficie de 37 hectares pour accueillir des programmes de logement toutes formules confondues, et équipements publics. Actuellement, des efforts sont déployés en vue de dégager de nouvelles poches foncières pour implanter des projets, indique la même source.
Djamel M.