Une vague de froid assez mordant est arrivée sur la région de M’Chedallah depuis jeudi dernier, après une semaine assez «chaude». Les citoyens ont eu recours au chauffage dès la tombée de la nuit en allumant chauffage central ou poêle, tout en retirant de l’armoire les couvertures et autres couettes chaudes pour affronter une sensible fraîcheur qui annonce l’installation un peu précoce de l’hiver. À noter qu’environ 85 % des habitations des six communes de la daïra de M’Chedallah sont raccordées au réseau de distribution du gaz naturel.
Le reste font recours soit au gaz butane ou au mazout, et rares sont ceux qui utilisent des appareils de chauffage qui fonctionnent à l’électricité tels que les résistances, et ce à cause d’une consommation exagérée de l’électricité et des factures salées. Celles qui en tirent grand bénéfice de l’arrivée du gaz naturel dans la région y compris dans les communes de montagne sont les forêts dans lesquelles l’on faisait des saignées jadis pour s’approvisionner en bois de chauffage. La plupart des villageois coupaient des arbres adultes en été pour avoir du bois sec dès l’arrivée de l’hiver.
Pour ceux qui utilisent le gaz butane, les contraintes de l’approvisionnement en bonbonnes ne se posent plus depuis ces cinq dernières années, soit depuis la mise en service du centre enfûteur de NAFTAL à Chorfa qui, non seulement approvisionne les dépôts au niveau des villages mais aussi les stations d’essence de la région. Même durant les longues tempêtes de neige, les livreurs de NAFTAL bravent les éléments naturels et approvisionnent les dépôts des villages de montagne dès que les routes sont dégagées, de louables efforts reconnus par tous. Toujours est-il que cette subite vague du froid annonce un hiver des plus rudes qui s’étalera sur les six mois à venir, soit jusqu’à la fin avril 2020.
Oulaid Soualah