Plusieurs villages de la daïra d’Ouaguenoun souffrent de pénuries persistantes d’eau potable.
Depuis le début de l’été, les citoyens de ces localités font état d’un manque flagrant de ce liquide. Une situation qui s’est accentuée ces derniers jours avec le retour des canicules.
En effet, à Aït Aïssa Mimoun, les villages situés surtout sur le versant Nord comme Ighil Bouchene et Imkechren, la souffrance est grande. Des semaines sans eaux dans les robinets est une situation qui a poussé les villageois à recourir à d’autres moyens de s’approvisionner. La même situation est constatée du côté des villages d’Ouaguenoun.
Le manque d’eau a fait que le recours aux citernes s’est imposé comme unique voie de salut pour des ménages qui n’ont plus d’eau dans les robinets depuis longtemps. Mais, en fait, le coût d’une citerne n’est pas à la portée du plus grand nombre de familles. Le prix allant de 2000 et 3000 dinars a fait que la situation se dégrade de plus en plus. Les villageois ne peuvent pas payer une citerne à 3000 dinars tous les deux ou trois jours. Certains villageois incombent la responsabilité aux services de l’ADE au niveau local qui peinent à trouver l’équilibre adéquat pour une distribution plus équitable.
De leur côté, quelques vanneurs évoquent le manque d’eau qui ne suffit pas à alimenter tous les villages avec des quantités voulues. Pour d’autres, il ne s’agit pas d’un problème de vanneurs ni d’eau mais plutôt d’organisation des villages. Pour cette catégorie, il faut aller plus loin dans les actions de contestation. Une chose est toutefois sûre. Les jours à venir apporteront de grandes souffrances aux ménages si la situation reste la même.
Les jours à venir, les températures vont monter, juillet et août étant habituellement les plus chauds. Mais, les plus avertis craignent plutôt les mois d’automne. Les plus difficiles sont les mois de septembre et d’octobre. Si les pluies arrivent en retard, la sécheresse sera plus longue et l’eau se fera rare même dans les barrages et les forages qui alimentent les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Pourtant, les services de l’ADE rassuraient les populations que le barrage a atteint un taux de remplissage de 100%. Et que « le manque d’eau ne se fera pas sentir pour cet été », affirmait le directeur de cette l’Algérienne des Eaux dans une récente conférence animée au niveau de la radio locale. Les antennes locales mobilisent tous leurs moyens techniques et humains pour satisfaire la demande.
La distribution au niveau des villages reste tout de même un sérieux problème qui nécessite la collaboration des villageois pour trouver les équilibres au niveau des stations de distribution et de répartition appelée communément les vannes.
Akli N.