Le marché couvert sous-exploité

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Dans la commune de Bordj Okhriss, au Sud de la wilaya de Bouira, un marché couvert a été réalisé ces dernières années au centre-ville, pour réorganiser le marché des fruits et légumes et lutter contre l’informel. Seulement, cet espace commercial est resté sous-exploité.

Actuellement, seulement quelques commerçants occupent quelques stands à l’intérieur de ce marché qui, de l’avis des habitants, ne connaît pas le dynamisme d’un marché digne de ce nom. Le reste de locaux et stands sont tristement vides, car inoccupés depuis plusieurs années et depuis la livraison de la structure pour quelques-uns.

A l’intérieur de cet espace, ce n’est pas la bousculade devant les stands ouverts, tant le marché reste pratiquement vide. Paradoxalement, devant et aux alentours de cette structure, les lieux grouillent de monde. Sur place, plusieurs commerçants, notamment de fruits et légumes, s’installent chaque jour et reçoivent des dizaines de clients. Ne possédant pas de stands au niveau de ce marché, les marchands squattent les lieux le temps d’écouler leur marchandise.

Cette situation, que d’aucuns qualifient d’«anormale», suscite des interrogations parmi la population locale. Beaucoup se demandent, en effet, pourquoi ne pas redynamiser cette structure pour qu’elle joue pleinement le rôle qui est censé être le sien. «Le décor est déplorable.

L’activité commerciale censée se faire dans l’espace aménagé à cet effet se déroule à l’extérieur de la structure, c’est absurde !», commente un père de famille. Pour les habitants, cet état de fait est dû à une «gestion approximative» de cet espace commercial.

Selon eux, certaines personnes ayant bénéficié de stands et de locaux au niveau de ce marché n’ont jamais occupé les lieux ou exercé une quelconque activité commerciale, tandis que de nombreux marchands de l’informel ne demandent qu’un local pour exercer leurs activités de manière légale. Beaucoup jugent qu’il est peut-être temps de revoir le fonctionnement de ce marché.

Certains suggèrent la réattribution des unités octroyées aux bénéficiaires qui ne les ont jamais exploitées aux commerçants qui veulent vraiment travailler. «En laissant les choses telles quelles, la situation va se détériorer davantage et favorisera ainsi la montée de l’informel. Les services de la commune et de daïra sont appelés à intervenir pour remettre de l’ordre», préconise un chaland.

D. M.

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