Un des condamnés à mort de la zone autonome de la vallée du Sahel, l’ancien maquisard Midoun Mohand Ameziane, dit Mohand Amechtouh, s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi derniers à l’âge de 90 ans, à son domicile familiale (Saharidj).
Le défunt a commencé très tôt à militer au sein du PPA/MTLD, soit vers la fin des années 1940. Il enrichi sa formation politique après un séjour de deux ans en France, entre 1952 et 1954. De retour au pays, il rejoindra une année plus tard les rangs de l’ALN et fut promu au poste de chef organique (chef nidham), en 1957, avant de se voir confier la mission de commissaire politique de la zone autonome de la vallée du Sahel, actuelle daïra de M’Chedallah. Activement recherché par les forces coloniales, il finira par être encerclé dans un abri à Assif Assemadh, au lieu-dit ferme de Oulhadj, en compagnie de 4 autres maquisards, en 1961.
A l’exception d’un combattant, qui a été tué sur place, le reste du groupe fut neutralisé après utilisation de gaz asphyxiants par les militaires français. Présenté quelques mois plus tard devant le tribunal militaire de Tizi-Ouzou, Mohand Ameziane Midoun fut condamné à mort en compagnie de Belkacemi Arezki, originaire du village Ighil Hamad, et du colonel Bouguena Youcef, originaire du village Ath Oualvanev, dans l’actuelle commune de Saharidj.
Sauvé in-extremis par la proclamation du cessez-le-feu, il rejoignit les rangs de l’ANP jusqu’à son départ à la retraite avec le grade de sergent chef en 1974. Le défunt finira sa vie en qualité de membre du comité des sages de son village et consacra son temps aux règlements de conflits sociaux. Son enterrement a eu lieu mercredi dernier au cimetière familial, à Ath Oualvane, en présence de nombreux membres de la famille révolutionnaire et d’une immense foule venue des quatre coins de la région.
Oulaid Soualah