S. Ait Hamouda
Le patriotisme économique, longtemps promu, entre désormais en jeu. Il a été décidé une surtaxe des produits importés, cela relève d’un patriotisme, qui consiste à la sauvegarde du produit national.
Il va sans dire que la protection de la production du pays demeure l’alpha et l’oméga de l’économie telle que perçue par les vrais Algériens. Ce qui ne veut pas dire, non plus, laisser faire comme chacun le désire selon son tempérament du moment, et laisser l’économie du pays partir à vau l’eau.
Ce qui signifierait s’en foutre de ce qui advient, au bénéfice ou au détriment de la monnaie et de l’intérêt des Algériens. L’Etat a confectionné une nomenclature des produits qui, bien qu’autorisés à l’importation, seront surtaxés, pas seulement taxés, ce qui revient à dire aux Européens : quoique vous fassiez, l’Algérie est souveraine et son économie est libre et indépendante de vos pressions.
Il va sans dire que les services marchands sont les transports et communications, le commerce, les services fournis aux entreprises et aux ménages, ainsi que les hôtels-cafés-restaurants. Quant aux services non marchands, ils concernent les affaires immobilières, les services financiers et les administrations publiques.
Ce qui n’a rien à voir avec les importations. Mais ils sont normalement liés au PIB comme les importations, lesquelles doivent être attachées aux intérêts de l’Algérie. Les produits importés sont taxés de 30 à 200 % ce qui peut permettre au pays de colmater les trous laissés par d’autres marchandises qu’elles soient comestibles, de beauté ou servant aux constructions, quand bien même elles sont fabriquées en Algérie.
Cela permet d’une part de protéger l’économie nationale et d’autre part de préserver la production du pays dans toute sa diversité. Celui qui veut importer peut le faire à son aise, sans compromettre le «Made in Algéria».
Il ne faut pas s’en faire pour l’économie algérienne, tant qu’il y aura des patriotes pour veiller à ses intérêts, naturels ou manufacturés. On peut se lamenter outre mesure des nomenclatures éditées par le ministère de l’Economie, elles sont justes, légales, et œuvrent pour l’intérêt du pays. Etre patriote ce n’est pas le crier sur tous les toits, mais l’être dans les faits.
S. A. H.