Le pavillon des urgences saturé

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Le pavillon des urgences médicales relevant de l’EPH Kaci Yahia de M’Chedallah grouille de malades de jour comme de nuit. Médecins et paramédicaux doivent jouer des coudes pour se déplacer d’un malade à l’autre. Ce fourmillement de ruche de manière discontinu de malades est dû en premier lieu à l’absence d’un service de tri pour distinguer les vraies urgences des maladies bénignes qui peuvent être prises en charge dans d’autres institutions de la santé.

Dans ce pavillon des urgences, on consulte partout au niveau du cabinet des consultations, sur des lits des salles d’observation, dans les couloirs. 03 à 04 médecins ajoutés à une dizaine de paramédicaux y sont présents h24 grâce à la méthode de 3×8. Toutefois, le personnel arrive difficilement à prendre en charge tout ce beau monde sans qu’il n’y ait d’accrochage avec soit le malade ou ses accompagnateurs après une longue attente. Il est fréquent de voir des patients présentant des maladies bénignes passer devant une vraie urgence.

C’est à croire que c’est l’unique service de la santé qui travaille dans la région quand on voit des malades venant d’Aghbalou de Saharidj, Ath Mansour ou encore de Chorfa et d’Ahnif attendre leur tour au pavillon des urgences. Cependant, il faut souligner que dans chacune de ces communes, il existe une polyclinique équipée du même matériel médical que les urgences avec un effectif suffisant pour une prise en charge sur place. Il y a lieu de rappeler que la circonscription de la daïra de M’Chedallah qui comprend 06 communes est dotée de pas moins de 06 polycliniques et 26 unités de soins en plus de cet hôpital de 98 lits. Notons aussi que ce pavillon des urgences partage l’infrastructure avec la polyclinique de M’Chedallah, malheureusement cette dernière, pour des raisons inconnues, n’assure pas les gardes de nuit avec celle d’Ahnif.

Il y a urgence à revoir les horaires de cette polyclinique du chef-lieu de daïra mais aussi et surtout mettre en place un service de tri des malades au niveau du pavillon des urgences. Cela bien sûr en attendant que le nouvel hôpital en chantier depuis plusieurs années soit achevé, mais pour cela, il faudrait que les autorités de wilaya daignent intervenir pour mettre un terme à la gabegie qui caractérise cet éternel chantier.

Oulaid Soualah

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