Enfin, une bonne nouvelle pour les ménages. à la fin du mois de janvier, alors que les prix des fruits et légumes, de la viande rouge et du poisson ont connu des hausses vertigineuses, celui de la viande blanche a chuté. En effet, le poulet s’est vendu entre 180 et 230 DA le kilo pour le poulet de chair. Une baisse remarquable de 400 DA/Kg à une moyenne de 200 DA/Kg dans les marchés de la wilaya, notamment à Akbou. Soit une régression de l’ordre de 50% du prix qui s’est opérée en à peine deux semaines, qu’ont différemment expliquée les commerçants et les consommateurs.
Les citoyens ont affiché leur satisfaction quant à cette baisse enregistrée par ce produit de large consommation, notamment face à la hausse des prix de la viande rouge et du poisson. Il faut souligner que pendant une longue période, le poulet s’est fait pousser des ailes à telle enseigne que les petites bourses en détournaient les yeux. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la filière avicole est connue pour sa dérégulation, comme le reste des filières d’ailleurs, où la spéculation fait sienne, a-t-on fait remarquer.
Le prix de la viande blanche a alors souvent connu des augmentations dépassant tout entendement, soit à 400 DA/Kg pour ensuite baisser. A présent, la viande rouge n’est plus à la portée des consommateurs, sachant que l’agneau est proposé à 1 200 DA/Kg et le veau à 1300 DA/Kg, sans oublier la frénésie de la mercuriale par rapport aux autres produits. Ce qui a incité les ménages à les bouder et à se tourner vers la viande blanche. A cet effet, que ce soit chez les marchands de volailles ou au marché hebdomadaire, communément appelé «Bouyizene», des chaînes de clients s’y forment.
On n’hésite plus à acheter deux ou trois poulets qui seront découpés et conservés dans les réfrigérateurs et les congélateurs pour assurer une consommation rationnelle de ce produit. Les rôtisseries aussi ne désemplissent pas ces derniers jours, où un poulet rôti est cédé à 500 DA, alors que dans un passé récent, il valait 700 DA. Cependant, le prix des œufs n’a pas suivi la même courbe, où un plateau d’œufs est proposé entre 330 et 350 DA. Une infime baisse que les consommateurs n’arrivent pas à comprendre.
Une chose est sûre, les ménages ont du mal à suivre ces intermittentes baisses et hausses des prix des produits avicoles mis sur le marché. «Les prix fluctuent au gré des aviculteurs. Tantôt c’est cher, tantôt abordable ! Des prix qui jouent au yoyo, tout en nous mettant la dragée haute !», a déploré un père de famille rencontré, au marché hebdomadaire d’Akbou. A noter qu’au cours des fêtes religieuses et des jours fériés, les prix grimpent également pour finir par baisser par la suite puis se stabiliser. Mais la raison de la chute du prix du poulet, enregistrée ces derniers jours, serait imputée à la surproduction de ce volatile, a-t-on fait remarquer.
Bachir Djaider