Le prix du poulet reprend son envol

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En l’espace de quelques semaines, le prix de la volaille a augmenté d’une manière vertigineuse. La viande blanche a enregistré une envolée spectaculaire, en s’affichant à 380 DA le kilo, au grand dam des petites bourses. Une tendance haussière qui semble échapper à tout contrôle. En effet, l’absence d’un système de régulation des prix a ouvert des brèches aux spéculateurs sans scrupules, qui n’hésitent aucunement à dépecer à blanc les pauvres consommateurs.

Ainsi, le kilo de poulet de chair est devenu plus cher, en passant de 260 DA à 380 DA, puis 400 DA, et ce en l’espace de quelques jours. Quant au prix des œufs, ils ont suivi la même tendance pour atteindre 390 DA le plateau de 30 unités. L’œuf est désormais proposé chez les détaillants à 15 DA, de quoi donner le tournis aux ménages. D’ailleurs, ces derniers sont confrontés à une frénésie des prix qui touche même les produits sur lesquels ils se rabattent habituellement, car jusque-là abordables. «Le prix du poulet reprend son envol et met la mercuriale en folie», ironise un quinquagénaire venant acheter un poulet à l’occasion de la fête du Mawlid Ennabaoui.

Le poulet de chair s’est résolu à escalader la mercuriale, quoique cette dernière ait disparu de nos marchés depuis longtemps, en ces temps où d’aucuns interprètent comme ils l’entendent le concept de la libéralisation des prix. De ce fait, au niveau de la plupart des marchés et autres boucheries de Sidi Aïch, on affiche des prix défiant toute logique, affirme-t-on. «Le poulet évidé et emballé est proposé à 390 DA le kilo», s’offusque un père de famille. A cause de cela, les familles à faible revenu, déjà privées de viande rouge à longueur d’année, se voient également interdire la viande blanche avec ce pic de prix surprenant et inattendu.

Invité à donner son avis sur les raisons de cette envolée du prix du poulet, un boucher interrogé s’est de suite lancé dans une longue série de justificatifs dont les plus importants sont à ses yeux la «baisse de l’activité des aviculteurs, en cette période automnale, mais aussi et surtout la réticence de beaucoup d’éleveurs de poussins à poursuivre leur activité, s’abstenant de travailler en ces périodes d’imbroglio. Ainsi, beaucoup de fournisseurs de viandes blanches ont cessé leurs activités momentanément, engendrant un dérèglement du marché de la volaille, où les prix ne suivent plus la fameuse règle de l’offre et de la demande.

Du côté des aviculteurs, les raisons avancées sont principalement «la cherté du poussin dont le prix a enregistré une envolée, passant de 30 à 120 DA», comme l’a expliqué un aviculteur de la commune d’Akfadou. D’autres prétextent que c’est l’augmentation du coût de production ainsi que la baisse de l’offre et le retour à la consommation du poulet en grande quantité qui ont influé sur les prix du marché.

Bachir Djaider

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