Le réseau routier défoncé par les chantiers du gaz

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Un sentiment ambivalent étreint les villageois de Tizi N’Berber : l’espoir de goûter sous peu aux bienfaits du gaz naturel et l’angoisse de devoir endurer les supplices d’un réseau routier défoncé et mis sens dessus dessous par les engins excavateurs du chantier du gaz. «On devrait se garder de faire la fine bouche et d’ergoter sur le futile. Toutes ces venelles défoncées finiront bien par être réparées, une fois le gaz dans les foyers», dira sur une pointe d’optimisme, un habitant d’Iwissen. Flegmatique, un villageois d’Ichabanene renchérit : «Certes nous subissons au quotidien les effets négatifs de ces routes dégradées. Mais puisqu’on veut le gaz, on doit accepter les effets induits.» Contacté, un membre du staff communal de Tizi N’Berber convient que la quasi-totalité des routes de la commune sont défoncées.

«Les tranchées creusées pour faire passer les conduites du gaz ont généré une situation chaotique, mais notre commune ne fait pas exception», a-t-il déclaré. Et de souligner que la remise en état sera entreprise à l’issue de ce projet : «On ne peut entreprendre une quelconque opération de réparation avant les essais techniques et la mise en service du gaz», a-t-il fait savoir. «Cette tâche relève de la responsabilité des entreprises du gaz. Néanmoins, l’APC ne lésinera sur aucun moyen pour apporter sa contribution», a-t-il poursuivi. D’autre part, on a appris que dans certains villages, comme Ichabanene et Tarachoucht, ce sont les citoyens qui mettent la main à la pâte pour reboucher les trous. «Chacun doit s’y mettre pour maintenir nos routes praticables, surtout que les eaux de ruissellement emportent tous les alluvions sur leur passage, en raison de la topographie accidentée du relief», affirme un habitant d’Ichabanene.

N. M.

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