Remplacé par des sacs de couleur blanche ou rouge, il y a quelques années, le sachet noir revient sur la scène commerciale pour s’imposer de plus en plus.
Disparues suite à des injonctions des pouvoirs publics, ces bourses de couleur sombre sont de plus en plus usitées dans les commerces. Si la plupart des commerçants d’alimentation générale se sont «mis» à la couleur blanche, d’autres sans crainte d’intoxiquer leurs clients, utilisent le sachet noir, «moins cher», nous dit-on.
Il y a deux ans, des affiches rappelant certaines dispositions concernant l’emballage des produits alimentaires, ont été placardées sur les murs de la ville, en direction des consommateurs et des commerçants d’alimentation générale, sommés d’éviter le sachet noir. Force est de constater que le message n’est pas reçu par ceux à qui il était destiné.
Devant le laxisme de ceux qui ont pour mission de l’éradiquer, il redevient incontournable, surtout dans les marchés où les vendeurs l’utilisent pour emballer toutes sortes de produits. On y met pêle-mêle; des oranges, des pommes ou des dattes. Pour contourner cette interdiction, des commerçants utilisent des sachets de couleur blanche pour le pain, mais ne comportant ni son origine, ni la mention du type «sachet alimentaire».
Cet emballage décrié, semble enraciné chez certains malgré les multiples tentatives des autorités, d’en venir à bout. Les campagnes de sensibilisation, éphémères, à travers la presse ou par voie d’affichage en direction des concernés et des consommateurs, initiées par les pouvoirs publics, n’ont pas été suivies sur le terrain.
Des promesses quant à son éradication grâce à «une réglementation rigoureuse» ne semblent pas avoir eu l’effet escompté. Pourtant des laboratoires nationaux et étrangers sont arrivés à la conclusion que le produit incriminé (le sachet plastique), particulièrement de couleur noire, est cancérigène. Tout en interdisant son utilisation, pour toute sorte de commerce, les grainetiers compris, ne faudrait-il pas, parallèlement, s’attaquer aussi à ceux qui le produisent ?
A. O. T.