Réunie le 15 octobre dernier en assemblée générale avec les fonctionnaires ATS, la coordination du SNAPAP – UMMTO appelle l’ensemble des ouvriers et des fonctionnaires ATS à observer une grève de deux jours successifs et à tenir deux sit-in, le mardi 22 octobre devant le rectorat et le mercredi 23 octobre au niveau du siège des œuvres sociales. La coordination écrit dans son appel rendu public hier : «Compte tenu des inquiétudes des fonctionnaires concernant le retard flagrant constaté dans le paiement de la prime de rendement du troisième trimestre 2019 ainsi que le blocage et l’entêtement des œuvres sociales de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou sans aucune raison apparente, la coordination SNAPAP -UMMTO, réunie hier 15 octobre 2019, appelle l’ensemble des fonctionnaires ATS à observer deux jours de grève successifs et à l’organisation de deux sit-in devant le rectorat le 22 octobre et un deuxième sit-in le jour suivant soit le 23 octobre, au niveau du siège des œuvres sociales».
Cette situation risque de perturber significativement le fonctionnement de l’université Mouloud Mammeri, d’autant plus qu’à Tamda le collectif des enseignants ont enclenché un autre mouvement de protestation. Dans leur communiqué datant du 14 octobre, le collectif regrette : «Le département des sciences financières et comptabilité du campus universitaire Tamda 2 a été le théâtre d’une scène d’une rare violence. Pour avoir été empêché de frauder à l’examen, un étudiant de 1ère année s’est tailladé le cou et le corps avec un objet contendant», est-il écrit en début du communiqué. «Cet incident a perturbé le déroulement des examens de rattrapage…
Tout ceci en l’absence totale de l’intervention des agents censés assurer la sécurité de l’établissement et de son personnel», écrit encore le collectif, rappelant que «les enseignants évoluent dans des conditions intenables et leur mission s’avère périlleuse…».Les enseignants dénoncent énergiquement «cette violence verbale symbolique et physique qui s’abat sur le personnel enseignant et administratif et le laisser-aller des services de sécurité». Les enseignants se réservent le droit «d’entamer toutes les actions à même de nous permettre de recouvrer notre sécurité et préserver notre intégrité physique et morale». Et enfin de déclarer : «Toutes les activités pédagogiques et administratives sont gelées à partir du14 octobre 2019 jusqu’à nouvel ordre», conclut le communiqué. C’est comprendre que l’université de Tizi Ouzou entre dans une zone de turbulences.
Hocine T.