Le SOS des parents d’élèves

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C’est un vrai SOS qui vient d’être lancé en direction des autorités par les parents d’élèves de l’école primaire Frères Moula, de Tala Athmane.

Les conditions de scolarité et de travail dans cette école sont, non seulement, difficiles mais aussi dangereuses. Et pour cause : «Nous savons tous que l’amiante est un produit cancérogène.

Comment se fait-il que le toit de la cantine soit toujours là ?», s’indigne un parent rencontré en marge de l’assemblée générale des parents d’élèves, organisée avant-hier vendredi au niveau de l’établissement scolaire.

Pour sa part, l’élu de l’APC de Tizi-Ouzou affirme que «cette cantine est à démolir».

«Nous avons fait le faux-plafond pour se protéger, mais ce n’est qu’une alternative à court terme», ajoute-t-il.

Lors de cette rencontre, qui se veut beaucoup plus sensibilisatrice qu’autre chose, plusieurs problèmes et obstacles ayant trait à l’établissement ont été mis en exergue.

«On peut dire et sans se tromper que la racine de ces problèmes reste la non stabilité de la direction de notre école. Chaque année, on affecte un nouveau directeur. Et le comble des combles, ils sont toujours des stagiaires», dira un intervenant.

Alarmés par les risques et dangers qui pèsent quotidiennement sur les écoliers, les parents décident, enfin, de prendre le taureau par les cornes, en projetant la création d’une association de parents d’élèves.

«Honnêtement, c’est de notre faute. Nous devons tous assumer ce laisser-aller. Nous étions au courant de ces problèmes et personne n’a jusque-là levé le petit doigt. L’établissement était en état d’abandon total depuis au moins deux années, c’est-à-dire depuis l’arrêt des activités de l’ancienne association de parents d’élèves», reconnaît un autre parent.

«Les conditions de scolarisation sont lamentables. En plus de la surcharge des classes (plus de 42 élèves par classe), la majorité des tables sont détériorées. Elles sont petites et dépourvues de casiers. Non protégées, les salles présentent des dangers avec des vitres cassées…

Nous manquons également de moyens didactiques et autres. On est réduits à payer les photos-copies des examens de nos poches. C’est grave, quand même !», révèlera une enseignante.

La cour de l’école ne fait pas exception, étant dans un état de dégradation avancée. Aucune aire de jeux n’est aménagée ou en voie de réalisation. Mais là où le bât blesse, c’est incontestablement la situation pour le moins gravissime des sanitaires.

Et pourtant, leur réalisation est récente. «Les sanitaires présentent le plus grand danger de l’école.

Ça laisse vraiment à désirer. On signale presque chaque jour des infections à cause du manque d’entretien.

Il n’y a même pas du savon ou autre détergent pour se laver», confie un agent d’entretien qui ajoute : «À l’extérieur de la cour, on n’a même pas de réseaux d’évacuation des eaux pluviale».

Même si beaucoup de projets sont inscrits à l’indicatif de cette école, à l’instar d’un mur de clôture, 6 salles de classe, un stade matico et la démolition des anciennes bâtisses, force est de constater que rien n’est lancé sur le terrain.

F Elharani.

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