Les habitants des villages Ircène et Hallil ont procédé, hier, à la fermeture du siège de l’APC d’Ighram pour protester contre la pénurie d’eau potable qui dure, selon eux, depuis plusieurs jours, a-t-on constaté sur la place.
Les fonctionnaires sont, par ailleurs, appelés à suspendre leur travail et à sortir de l’édifice. En ces temps de canicule, les citoyens d’Ighram semblent «incapables» de supporter les interruptions itératives dans la distribution d’eau potable. «Nos robinets sont à sec depuis 15 jours, c’est inadmissible !», s’insurgent-ils.
e stress hydrique menace cette localité rurale à faible ressource. «Pour une commune de 15 000 habitants, il est quasiment impossible de satisfaire la demande de toute la population en cet élément vital, avec une seule chaîne de refoulement», expliquera M. Ouazar Samir, adjoint du maire.
Les 18 villages que compte cette commune distante de 7 km du chef-lieu de la daïra d’Akbou sont alimentés, faut-il le noter, depuis les 03 forages dotés de pompes réalisés à Ath Laâdj, aux environs d’Oued Ath Abbas. Selon nos informations, à défaut d’une distribution permanente et d’une demande incessante et croissante, certains foyers n’ont pas eu accès à l’eau depuis plusieurs mois. «C’est le cas des foyers situés dans les villages montagneux de Tizi Mâali et Tighilt Makhlouf », précise-t-on.
Pour l’adjoint du maire, ce problème doit être réglé «en concertation avec les notables des villages pour aboutir à une distribution équitable, en ces temps de crise. «Il faut établir un programme transparent avec les moyens actuels, en associant les responsables des Comités de village», estimera M. Ouazar. D’autres inconvénients s’ajoutent à cette crise d’eau, à l’image des nombreuses fuites qui surviennent à cause de la vétusté du réseau d’alimentation.
«Il nous faut absolument une deuxième chaîne de refoulement afin de pouvoir parer à ce problème», ajoutera l’élu communal. Un projet dans ce sens est accordé, ajoute-t-on, en 2018, par la Direction de l’hydraulique pour la réalisation d’une deuxième chaîne de refoulement. Mais depuis, on n’a rien vu venir.
Menad Chalal