Le tome 2 de «La légende berbère» présenté

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«La lame du peuple», titre du second tome du livre «La Légende berbère» de l’auteur Mokrane Aït Lounès a été l’objet d’une rencontre littéraire, jeudi, à la bibliothèque principale de lecture publique de Tizi-Ouzou.

D’emblée, le conférencier dira que «celui qui n’a pas été à l’école est comme un aveugle». C’est le cas de l’auteur qui a trouvé d’énormes difficultés à exprimer ses sentiments, ses émotions, ses peines. Quant aux joies, il n’en avait pas connu, dira-t-il. Et pour cause, il n’avait que treize ans et neuf mois quand il dut rejoindre son père émigré en France où il trouva d’énormes embûches à être scolarisé.

Il n’était pas aisé de s’asseoir sur les bancs d’école quand la moustache noircissait au sortir de l’enfance. Cependant, son père a pu le scolariser durant deux mois avant les vacances avant de le verser dans le monde du travail. Une société, Exonobel, l’embaucha en qualité de serrurier, délégué au DP (service relatif aux ouvriers), au CE (relatif au social), agent pompier et agent de sécurité, poste qu’il conserva durant trente-sept ans jusqu’à sa retraite.

Son abnégation mais aussi sa rage d’aller de l’avant l’encourageront à progresser dans son projet qui lui tenait à cœur, c’est-à-dire écrire un livre. Mais comment écrire quand on n’a pas fait d’études. C’est ce dilemme qui envahit Mokrane qui n’est pas du genre à abdiquer aussi facilement, (serait-ce fidélité à ses origines berbères ?). Il écrivait gauchement des poèmes et réflexions ayant pour thème : les départs à la retraite, les naissances, les mariages… Puis, ce fut le déclic pour un premier livre : «L’amour, la haine et la souffrance». Le conférencier a tenu à remercier vivement la Française qui l’avait énormément aidé à concrétiser son projet. «C’était Mme Le Bon qui a trouvé de nombreux messages qu’elle appréciait. Il a passé plus de deux ans pour écrire le premier volume : L’amour, la haine et la souffrance». Ayant pris goût, mais aussi vu que ce n’est pas aussi difficile de parvenir à son but, le conférencier se voyait encouragé et a entamé son tome 2 : La lame du peuple (151 pages sur onze chapitres). «L’inspiration m’est venue d’un proverbe tout aussi légendaire et qui dit : «Quand un homme est digne de régner sur le peuple, on le tue !» par jalousie ou pour tout autre sentiment qu’on attribue aussi à la malédiction.

«Aujourd’hui, l’âme de nos ancêtres parle à travers cette légende qui raconte la malédiction qui frappe le peuple amazigh. La légende berbère nous raconte comment Djarra la Reine du Mal, après avoir échoué dans son projet d’épouser le prince Ugoor, qui quelques années plus tard, devint Roi, décida de se venger, en prenant l’âme du fils du Roi et en jetant un sort à son royaume et le Roi Ugoor dut affronter trois épreuves dans lesquelles il échouait à chaque fois».

Le tome 2 raconte l’histoire, un siècle après la naissance d’une princesse descendante du roi Ugoor dont la destinée est de libérer le peuple amazigh. Ce qui fut fait durant dix-neuf ans pour réunir les neuf jarres magiques qui devront être remplies du sang du peuple !»… «Personnifiée en Djarra, la Reine du mal, après avoir consulté sa jarre magique, comprit que le seul moyen de la vaincre était d’entrer dans la maison magique pour tuer la princesse, avant qu’elle ne forge l’épée et ne la trempe dans le sang du peuple. Pour cela, il fallait que la porte lui soit ouverte de l’intérieur, car de l’extérieur, elle était protégée par l’Amour et la Sagesse…».

Tout au long de cet ouvrage, l’auteur tente de faire s’exprimer ce qui restait de ces réminiscences, lui qui n’a pas oublié ses origines en dépit des années passées en France où il vit actuellement avec ses enfants. «La lame du peuple» est le septième ouvrage édité aux éditions Sydnet Laurent (France) après : L’homme et la sagesse (1992, aux éditions La Bruyère)- L’amour, la haine et la souffrance (1998 aux éditions Des écrivains)- L’amour, la haine et la souffrance tome 2 (éditions Des écrivains 2000) – Le mauvais fruit (E. Des écrivains 2003) – La légende berbère (E. Des écrivains 2008 et la renaissance de la vérité (E. Des écrivains 2009).

M A Tadjer

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