Le village manque de tout !

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Ighrem est un village situé dans la commune d’Ahnif, à environ 6 kms du chef-lieu municipal. C’est une bourgade agropastorale où prédominent l’arboriculture, en particulier l’oléiculture, l’aviculture et les cultures maraîchères.

Traversé par la RN5, Ighrem ne connaÏt absolument aucun problème en matière de transport de voyageurs, étant donné que les moyens de locomotion y existent en abondance, avec les transports en commun disponibles à tout instant de la journée. Néanmoins, les carences touchent en revanche d’autres volets comme l’aménagement urbain, l’eau potable, l’habitat, la santé, la jeunesse, etc.

En matière d’aménagement urbain, ce village peuplé par environ 4000 âmes enregistre des insuffisances flagrantes surtout le long de la rue principale par où passe la RN5. En effet, l’avenue principale de ce patelin est dépourvue de trottoirs, lampadaires et autres mobiliers urbains à même d’assurer les bonnes conditions aux piétons.

A la tombée de la pluie, les accotements de cette rue se transforment en bourbiers inextricables, où la fange, les flaques d’eau jalonnent ces espaces piétonniers. En temps sec, c’est plutôt la poussière qui se soulève lorsqu’il vente en « aveuglant » les passants. Les ruelles et les accès internes de ces villages ne sont pas mieux lotis puisqu’ils ne sont pas non plus aménagés.

L’eau potable est également un lancinant problème dans cette bourgade où la demande sur cette denrée vitale augmente significativement surtout durant la saison estivale. La pénurie de l’eau potable sur les réseaux de distribution survient assez souvent, laissant les villageois dans l’expectative.

Pour sa part, l’habitat précaire demeure l’un des points noirs dans ce village, en ce sens qu’il ne cesse de s’étendre, avec l’apparition de plus en plus d’excroissance dans les anciens bidonvilles qui existent depuis l’époque coloniale pour la plupart. Ce phénomène ne cesse d’augmenter avec le temps, laissant les habitants mal logés dans le désarroi et ce, en l’absence de quotas dans le cadre de résorption de l’habitat précaire.

Le secteur sanitaire enregistre aussi des déficits surtout en moyens matériels et en personnel médical. La salle de soins sise au village ne suffit plus avec une couverture sanitaire des plus insignifiantes.

Quant à la masse juvénile, elle se morfond dans le désœuvrement, nonobstant l’existence d’une salle polyvalente au village, qui demeure sous-équipée et manquant en animateurs. Il y va du même pour le sport, puisque aucun stade n’est implanté dans cette bourgade, si ce n’est un terrain vague et impraticable aménagé par les jeunes qui s’adonnent, de temps à autre, à des joutes footballistiques.

Y Samir

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