La population du village Ait Slimane dans la commune de Darguina, n’en finit pas de boire le calice de la misère jusqu’à la lie. La vie des habitants est tout sauf un long fleuve tranquille. Et pour cause : leur quotidien est grevé d’une litanie de carences en tous genres. «Nous manquons de tout. Même ce liquide vital qu’est l’eau potable est sujet à une pénurie chronique», peste un retraité d’Ait Slimane. «L’eau est disponible de manière très irrégulière.
Dans le meilleur des cas, elle ne coule de nos robinets qu’à raison de deux fois par semaine», souligne un jeune père de famille, confessant user de la débrouille pour maintenir ses réserves d’eau à flot. Le gaz de ville reste un lointain mirage. Le projet n’est même pas près de démarrer. «Nous en sommes encore à trimballer des bonbonnes de gaz butane sur des kilomètres. Au plus fort de l’hiver, l’approvisionnement pose un réel problème», se lamente un quadragénaire du village.
L’état délabré de la route desservant le village, et en l’absence de navettes de transport, fait que les déplacements relèvent de la croix et la bannière. «À défaut d’un véhicule, on ne peut compter que sur ses propres jambes pour gagner le chef-lieu de la commune ou rallier les localités limitrophes. Vaquer à ses occupations quotidiennes ou entreprendre une quelconque démarche administrative ou autre, prennent les allures d’un parcours du combattant», se désole un villageois.
D’aucuns font état de perturbations affectant le réseau électrique et des chutes itératives de tension, causant des avaries aux appareils électriques. «Nous sommes au fait de toutes les carences, dont certaines ne relèvent pas des prérogatives de l’APC. Même si les choses ne sont pas si simples, nous nous attelons à y remédier progressivement. Nos concitoyens doivent faire preuve de patience, car les budgets disponibles sont dérisoires par rapport à l’ampleur des besoins de nos villages», souligne un responsable de l’APC, interrogé sur ce sujet.
N. M.