L’échangeur à la sortie nord-ouest d’El Esnam, à 5 kilomètres du chef-lieu de Bouira, représente un réel danger pour les usagers de la route. Et pour cause, l’ouvrage ne répond pas aux normes. Il a été conçu à la hâte et aménagé d’une manière provisoire. Un provisoire qui dure depuis plusieurs années. Pour le moment et malgré les dangers qui guettent les automobilistes rien n’a été entrepris par les services de l’Etat pour y remédier, en apportant les correctifs nécessaires.
Créé dans la précipitation, voilà une vingtaine d’années que cet échangeur permet de relier la RN5 à l’autoroute Est-Ouest. Au début des années 2000, le barrage fixe de la Gendarmerie, sis à oued Dhous, faisait générer d’énormes embouteillages et des retards considérables pour les fonctionnaires venant en dehors du chef-lieu de la wilaya pour rejoindre leurs lieux de travail. Devant cette situation, beaucoup de ces fonctionnaires ont sollicité l’APW de l’époque pour trouver des solutions à leurs contraintes quotidiennes.
Dès lors, l’Assemblée de wilaya avait pris en charge les doléances de ces citoyens, en procédant à l’ouverture de façon provisoire d’une bretelle au lieu-dit «Sonda» pour rejoindre l’autoroute et éviter les multiples désagréments occasionnés par le barrage fixe de la GN. Les travaux effectués avaient trait à l’ouverture d’une bretelle du côté droit, en venant de l’est du pays. Elle permettait aussi bien l’entrée que la sortie des véhicules de l’autoroute et donnait accès aux véhicules, qui venaient de la RN5 et aux usagers de la route venant de la commune d’Oued-El Berdi. Il en est de même pour les sorties de l’autoroute vers les mêmes destinations.
Mais c’est à ce niveau là que se situe le problème. En effet, en l’absence d’un rond-point qui permettrait d’organiser la circulation, un désordre indescriptible s’empare du trafic et des dizaines de véhicules s’engouffrent aux entrées de la bretelle, créant des embouteillages et provoquant des télescopages. Les risques se sont multipliés ces derniers mois, en raison, notamment, de la déformation accentuée de la chaussée, laquelle se trouve parsemée aussi bien de nids de poules que des crevasses assez profonds à tel point que les usagers roulent sur la voie inverse pour éviter les malformations du bitume et trouver un petit bout de chemin carrossable.
Ce qui pose problème. «Il arrive souvent de se retrouver face à un véhicule empruntant la même voie et cela est dangereux et aussi source d’accrochage entre automobilistes», confie un automobiliste. Le plus aberrant dans cette histoire, c’est qu’il existe une solution technique pour résoudre totalement le problème. Il suffit juste d’aménager un rond-point à quelques mètres de la bretelle, installer des plaques de signalisation et réfectionner le tronçon, ce qui évitera les accidents.
En plus de cela, il existe une bretelle achevée à hauteur de 90% qu’il suffit de relier à l’autoroute pour garantir plus de sécurité aux usagers. En attendant que des mesures soient prises pour parer à cette situation, les usagers de ce segment de la route devront continuer à l’emprunter, avec tous les désagréments occasionnés et les risques multiples d’accidents au quotidien.
F. K.