Depuis le début de saison, les joueurs et les staffs techniques aussi bien de l’Etoile que de l’Espérance de Draâ El-Mizan se plaignent du manque d’éclairage au stade communal Chahid Mohamed Boumghar. En effet, seul un lampadaire est en marche alors que tout le reste est en panne. « Les lampes sont grillées et n’ont pas été remplacées. Vraiment, cela nous pénalise énormément d’autant plus que nous sommes obligés de nous entraîner vers dix-sept heures trente et maintenant comme vous voyez, à cette heure-ci, il fait déjà nuit », nous dira un joueur de l’ESDEM qui attendait ses camarades. Il faut signaler que la plupart des joueurs des deux équipes sont soit des lycéens soit des étudiants.
Il est donc impossible de programmer les entraînements avant cette heure. « On ne peut pas prétendre avoir des résultats quand nos joueurs se regroupent et s’entraînent dans quelques mètres carrés sous le seul lampadaire du terrain. D’ailleurs, je saisis cette occasion pour interpeller les autorités à ce sujet. Il faudrait quand même qu’ils les réparent parce que l’hiver est encore long et les fins de journées sont sombres », soulignera un dirigeant de l’ESDEM. Tout comme cet interlocuteur, les deux entraîneurs de l’ESDEM trouvent que cette situation ne leur permet pas de préparer leurs joueurs dans de bonnes conditions.
« C’est très essentiel quand on a terrain éclairé parce qu’on programme des matches-tests entre deux groupes de l’équipe. On ne peut pas avancer sous un seul lampadaire », insistera l’un d’eux. Par ailleurs, il est à signaler que bien que ce stade ait beaucoup d’espace, il est dépourvu de gradins suffisants pour abriter les supporteurs qui viennent en masse encourager leurs deux clubs. Pour le moment, il n’est doté que d’une seule tribune qui ne prendra que quelque deux cents personnes au maximum.
Pourtant, au milieu des années 90, une ébauche de réalisation de gradins avait englouti des millions de centimes, nous dit-on, pour enfin construire quelques piliers en béton sans pouvoir achever le projet. « C’est l’un des plus grands et des plus beaux stades de la wilaya. Malheureusement, il n’a subi aucun changement depuis des années à l’exception de la pelouse synthétique qui se dégrade de jour en jour. Il faudra quand même que nos responsables réservent un peu de place dans leur programme à ce stade mythique », souhaitera de son côté un ancien joueur des années 70 de l’ESDEM.
À noter que dans cette ville de plus de vingt-mille habitants, les structures de ce genre font défaut. « C’est le seul stade qui abrite tout : rencontres de championnat, créneaux d’entraînement pour toutes les catégories des deux équipes (EDEM et ESDEM) ainsi que l’équipe de football l’Olympique Draâ El-Mizan. Vraiment, nous n’avons pas un créneau qui convienne aux enfants », regrettera de son côté un membre du staff technique de l’ODEM qui interpelle les services de la municipalité pour intervenir et remédier à la situation.
Amar Ouramdane